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Лексикология методичка. Учебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса


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НазваниеУчебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса
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II . RÉSUMÉ



1. Objet d’étude de la lexicologie. Le mot «lexicologie» remonte à deux radicaux grecs: à lexicon signifiant 'vocabulaire' et à logos au sens d' 'étude'. Ainsi la lexicologie est une branche de la linguistique qui étudie le vocabulaire d'une langue, ses particularités, les voies de son enrichissement.

Le vocabulaire constitue une partie intégrante de la langue. Aucune langue ne peut exister sans mots. C'est d'après la richesse du vocabulaire qu'on juge de la richesse de la langue en entier. De là découle l'importance des études lexicologiques.

La lexicologie a pour objet d'étude le vocabulaire ou le lexique d'une langue, autrement dit, l’ensemble des mots et de leurs équivalents considérés dans leur développement et leurs liens réciproques.

La lexicologie peut être historique et descriptive, elle peut être orientée vers une ou plusieurs langues. La lexicologie diachronique (ou historique) envisage le développement du vocabulaire d'une langue dès origines jusqu'à nos jours, autant dire qu'elle en fait une étude diachronique. Elle profite largement des données de la linguistique comparée dont une des tâches est la confrontation des vocables de deux ou plusieurs langues afin d'en établir la parenté et la généalogie. La lexicologie historique ou diachronique s'occupe de l'évolution du vocabulaire. Au contraire, la lexicologie synchronique (ou descriptive) a pour tâche d'étudier le vocabulaire dans une période déterminée de la langue. Ainsi le but de ce cours est d'étudier le lexique du français d'aujourd'hui. Ces deux types de lexicologies se rattachent étroitement l'un à l'autre. Tout en étudiant le lexique du français d'aujourd'hui, la lexicologie descriptive profite souvent des données de la lexicologie historique qui permettent de mieux comprendre l'état actuel de la langue.

Ce cours de lexicologie sera une étude du vocabulaire du français moderne, considéré comme un phénomène dynamique.

Cependant la nature des faits lexicologiques tels qu'ils nous sont parvenus ne saurait être expliquée uniquement à partir de l'état présent du vocabulaire. Afin de pénétrer plus profondément les phénomènes du vocabulaire français d'aujourd'hui, afin d'en révéler les tendances actuelles il est nécessaire de tenir compte des données de la lexicologie historique.

Les phénomènes du français moderne tels que la polysémie, l'homonymie, la synonymie et autres ne peuvent être expliqués que par le développement historique du vocabulaire.
2a). Le vocabulaire en tant que système. Le vocabulaire n'est pas une agglomération d'éléments disparates, c'est un ensemble d'unités lexicales formant système où tout se tient. C'est que les vocables de toute langue, tout en présentant des unités indépendantes, ne sont pas pour autant isolés les uns des autres.

Le vocabulaire d'une langue constitue son système lexical dont les différentes parties sont intimement liées les unes aux autres. A l'intérieur du système lexical les mots forment toutes sortes de séries, de groupements, ils se mettent en différents contacts les uns avec les autres; rapports antonymes, synonymes, homonymes, parenté génétique (doublets étymologiques).

Il s'ensuit que dans l'étude du vocabulaire une importance particulière revient aux rapports réciproques qui s'établissent entre les unités lexicales.

Le système du lexique, comme tout autre système, suppose l'existence d'oppositions. Ces oppositions s'appuient sur des rapports associatifs ou virtuels existant au niveau de la langue-système.

Elles appartiennent au plan paradigmatique. Chaque unité lexicale entretient, en effet, divers rapports associatifs avec les autres unités. Prenons l'exemple de F. De Saussure qui est celui du mot enseignement. À partir du radical enseignement est en rapport paradigmatique avec enseigner,enseignons, enseignant, etc. : envisagé sous l'angle sémantique il s'associe à instruction, apprentissage, éducation,etc. L'ensemble des unités entretenant entre elles un type de rapport paradigmatique constitue un paradigme.

Le lexique qui fait partie du système de la langue représente donc à son tour un système de systèmes.

Les rapports systémiques se manifestent non seulement au sein de la langue, mais également dans la parole. Au niveau de la parole les vocables réalisent leur faculté de s'agencer les uns avec les autres selon certaines règles.

Cette prédisposition inhérente aux vocables est due avant tout à l'organisation syntaxique de l'énoncé qui implique l'existence de différents termes de la proposition. Ces derniers peuvent se réaliser seulement sous forme de parties du discours déterminées. Ainsi la fonction de sujet sera rendue par un substantif, un pronom personnel, un verbe à l'infinitif, mais jamais par un verbe à la forme personnelle. Par contre, un verbe à la forme personnelle sera toujours un prédicat.

Donc, il faut reconnaître l'existence de rapports privilégiés entre certaines unités lexicales dans le discours.

Les rapports linéaires qui existent entre deux ou plusieurs unités sont appelés rapports syntagmatiques.

Plus que n'importe quel autre système le système du vocabulaire subit l'effet des facteurs extralinguistiques, avant tout d'ordre social et culturel. Cette influence est directe. Il s'ensuit que le vocabulaire, étant d'une grande mobilité, représente un système ouvert, autrement dit, il s'enrichit constamment de nouvelles unités lexicales.

Une autre particularité du lexique en tant que système consiste dans le manque de régularité, de rigueur dans les oppositions lexico-sémantiques, ce qui entraîne des limites plutôt floues entre les sous-systèmes. Il en est ainsi jusqu'à la signification lexicale qui ne peut être définie dans toute son étendue.

De cette façon, le caractère systémique du vocabulaire repose sur les rapports paradigmatiques et syntagmatiques qui s’établissent entre les unités lexicales.
2b). Le lien de la lexicologie avec les autres branches de la linguistique. La lexicologie est étroitement liée aux autres branches de la linguistique: la grammaire, la phonétique, la stylistique. Les points de contact entre les différents aspects de la linguistique sont nombreux et variés.

Le lexique et la grammaire sont intimement liés l'un à l'autre. Le sens du mot (sa signification lexicale) dépend souvent de ses liens grammaticaux avec les autres mots. Ainsi les verbes intransitifs devenus transitifs reçoivent un complément d'objet direct et changent de sens. Comparez: rentrer à la maison / rentrer la récolte; sortir de la maison/ sortir une photo de la poche; travailler à l’usine/ travailler à sa thèse. Plusieurs verbes français changent de sens suivant la rection: on manque un train, mais on manque de patience.

Le lien entre la lexicologie et la morphologie est particulièrement manifeste dans le domaine de la formation des mots.

Les principes de la classification lexico-grammaticale en parties du discours des mots sont également importants pour les études morphologiques et lexicologiques.

Les contacts entre la lexicologie et la syntaxe sont aussi nombreux
Un des points de convergence est formé par les locutions phraséologiques dont le fonctionnement syntaxique rejoint celui des mots.

On aperçoit, d'une part, la lexicalisation des formes grammaticales, c'est-à-dire leur transformation en unités lexicales (locutions ou mots composés). Ainsi on observe un passage continuel des groupements syntaxiques libres en unités lexicales: un pauvre diable - бедняга; un blanc-bec - молокосос; un sauve-qui-peut - паника.

Le processus contraire est la grammaticalisation des unités lexicales. Ainsi les substantifs goutte, pas, guère, point, devenus la deuxième partie de la négation, ont reçu une valeur purement grammaticale.

La lexicologie est en contact perpétuel avec la phonétique historique. La pensée de l'homme trouve sa réalisation dans la matière sonore qui constitue le tissu de toute langue. Chaque mot a son propre aspect phonique sans lequel il n'existerait pas. Pourtant si l'on veut expliquer l'aspect phonique actuel du mot, son origine, on doit souvent s'adresser aux données de la phonétique historique, savoir les lois phonétiques qui ont changé la face du mot. La richesse du vocabulaire en homonymes s'explique en premier lieu par l'évolution phonétique de la langue. Ainsi les substantifs mer (marem), mère (matrem), maire (major) n'avaient autrefois rien de commun dans leur prononciation. Ils ont acquis leur aspect phonique actuel à la suite de l'action des lois phonétiques.

La lexicologie a de nombreux points de contact avec la stylistique. Chaque mot possède en dehors de ses valeurs grammaticale et lexicale une valeur stylistique. Il existe des faits linguistiques qui peuvent être étudiés à la fois par la lexicologie et par la stylistique: les synonymes, les néologismes et les archaïsmes, les dialectismes, les argotismes.
3a). Mot comme unité sémantico-structurelle fondamentale de la langue. Le mot est reconnu par la grande majorité des linguistes comme étant une des unités fondamentales, voire l'unité de base de la langue. Cette opinion qui n'a pas été mise en doute pendant des siècles a été toutefois révisée par certains linguistes du XXe siècle. : (structuralistes américains, Ch. Bally, A. Martinet et autres). . Parmi les premiers il faut nommer des représentants de l'école structuraliste, et en premier lieu les linguistes américains Z.S. Harris, E.A.Nida, H.A. Gleason, selon lesquels non pas le mot, mais le morphème serait l'unité de base de la langue. Conformément à cette conception la langue se laisserait ramener aux morphèmes et à leurs combinaisons.

Dans la linguistique française on pourrait mentionner Ch. Bally qui bien avant les structuralistes américains avait déjà exprimé des doutes sur la possibilité d'identifier le mot. En revanche, il propose la notion de sémantème (ou sème) qui serait « un signe exprimant une idée purement lexicale », et la notion de molécule syntaxique ou « tout complexe formé d'un sémantème et d'un ou plusieurs signes grammaticaux, actualisateurs ou ligaments, nécessaires et suffisants pour qu'il puisse fonctionner dans une phrase». La notion de «sémantème» est illustrée par des exemples tels que loup, louveteau, rougeâtre. etc., celle de « molécule syntaxique » par exemple : ce loup, un gros loup, marchons! Ainsi Ch. Bally sépare l'aspect lexico-sémantique d'un mot non-actualisé dans la langue-système de la forme de ce mot actualisée dans la parole.

Plus tard A. Martinet a aussi rejeté la notion de mot en lui substituant celle de monème qui lui a paru plus justifiée que celle de mot. Selon lui, les monèmes sont les unités minimales de sens (autonomes ou non-autonomes). Ainsi dans nous travaillons on aura, selon A. Martinet, trois monèmes : nous travaill-ons.

Parmi les monèmes il distingue les lexèmes-monèmes de type
ouvert (dans l'exemple cité : travaill-) et les morphèmes-monèmes de type fermé (nous et -ons).

Ces conceptions qui attribuent au morphème une position centrale dans le système de la langue est incompatible avec la thèse reconnue par la plupart des linguistes selon laquelle la langue est un instrument de la connaissance de la réalité objective.

Le morphème est pareillement au mot une unité significative de la langue, mais, à l'opposé du mot, il ne peut nommer, désigner en direct les objets et les phénomènes de la réalité. Cette faculté qui est propre au mot par excellence met en contact notre conscience et le monde extérieur, elle permet de l'analyser, de le pénétrer et parvenir à le connaître. Cette propriété en fait une unité fondamentale et indispensable de toute langue.

Outre ce trait distinctif fondamental du mot il y a lieu de signaler quelques-unes de ses autres particularités qui en font une unité de base de la langue.

Le mot est une unité polyfonctionnelle. Il peut remplir toutes les fonctions propres aux autres unités significatives : fonctions nominative, significative, communicative, pragmatique. L'envergure du fonctionnement du mot est si grande qu'il peut se transformer en morphème, d'un côté (ex. : march - dans nous marchons) et constituer une proposition, de l'autre (ex. : Marchons ! Silence !). Ce fait permet de conclure que les frontières entre le mot et les autres unités significatives restent ouvertes.

L'asymétrie qui est propre aux unités de la langue en général est particulièrement caractéristique du mot. Cette asymétrie du mot se manifeste visiblement dans la complexité de sa structure sémantique. Le même mot a le don de rendre des significations différentes. Les significations mêmes contiennent des éléments appartenant à des niveaux différents d'abstraction. Ainsi le mot exprime des significations catégorielles : l'objet, l'action, la qualité. Ces significations sont à la base de la distinction des parties du discours. À un niveau plus bas le mot exprime des significations telles que la nombrabitité/la non-nombrabilité, un objet inanimé/un être animé. A un niveau encore plus bas le mot traduit diverses significations lexicales différentielles.

Notons encore que le mot constitue une réalité psychologique c'est
avant tout les mots qui permettent de mémoriser nos connaissances et de les communiquer.

Ainsi le mot est une unité bien réelle caractérisée par des traits qui lui appartiennent en propre. C'est l'unité structuro-sémantique et référentielle par excellence. Malgré les diversités qui apparaissent d'une langue à l'autre le mot existe dans toutes les langues à ses deux niveaux : langue système et parole. Les mots (aussi bien que les équivalents de mots) constituent le matériau nécessaire de toute langue.

3b) Le mot et la notion constituent une unité dialectique. La thèse centrale qui le prouve est que tout mot généralise. La généralisation des faits représente le plus haut degré de notre connaissance.

D'après la théorie de la connaissance, il faut distinguer deux degrés de la connaissance. Le début du processus de la connaissance est la formation des perceptions et des représentations à la base des sensations.

Le second degré de la connaissance, son degré rationnel, est la formation des notions et des jugements qui suppose la généralisation des faits isolés. Par la généralisation théorique, abstraite des perceptions et des représentations, on forme des notions, des concepts. La notion, le concept fait ressortir les propriétés essentielles des objets, des phénomènes de la réalité sans en fixer les propriétés accidentelles. L'homme entre en contact avec la réalité par ses sensations, perceptions et représentations. Si on regarde une table, on la perçoit. En s'en souvenant plus tard, on se la représente. En pensant à la table comme à une espèce de mobilier pouvant meubler une pièce dans un appartement, on en fait une notion. Ainsi tout mot présente l'unité dialectique du général et du particulier. Pris à l'état isolé, le mot université rappelle à l'esprit la notion générale d'établissement supérieur d'un certain type. Dans la proposition Nous faisons nos études à l'université, cette notion-là prend un sens concret, se rattachant à la représentation d'une université concrète, une ville possédant une seule université. Les noms concrets éveillent habituellement dans la pensée l'image des objets qu'ils désignent: table, lit, plafond, fleur, chien. L'homme vérifie toujours l'objectivité de ses connaissances par la pratique, qui est à la base du processus de la connaissance.

L'unité dialectique du mot et de la notion ne signifie aucunement leur identité. La notion peut être rendue non seulement par un seul mot, mais aussi par un groupe de mots: esprit de suite последовательность; prendre froid — простудиться; tout à coup — вдруг. Le même mot peut traduire des notions différentes.

La même notion peut être traduite par des mots différents. Les
synonymes expriment les diverses nuances d'une seule notion ou des notions très rapprochées. Comparez les synonymes: courage, bravoure, audace, hardiesse, héroïsme, vaillance. Chacun de ces substantifs est marqué de traits distinctifs qui le rendent en même temps propre à exprimer l'idée générale de courage qu'ils représentent tous. La notion se réalise toujours dans un mot ou dans un groupe de mots.

4a). Les fonctions des mots. En tant qu'élément de la communication le mot possède plusieurs fonctions. La grande majorité des vocables est susceptible d'exprimer des notions (ou concepts) ; il serait juste de dire que ces vocables remplissent la fonction s i g n i f i c a t i v e ( rationnelle, ou logique). Cette fonction est en rapport direct avec une autre faculté propre aux mots, celle de nommer de désigner les objets de la réalité ou leurs propriétés ; cette autre faculté des mots en constitue la fonction d é n o t a - t i v e (nominative ou désignative). Certains mots ont une valeur affective, ils servent à traduire les sentiments de l'homme, son attitude émotionnelle envers la réalité ; ce sont des mots à fonction c o n n o t a t i v e (émotive ou affective ).

Les fonctions significative, connotative et dénotative des mots sont reconnues par la majorité des linguistes. Parmi ces fonctions la fonction dénotative caractérise le mot par excellence.

Les mots et leurs équivalents se distinguent quant aux fonctions qu'ils exercent dans la langue.

Tout mot est porteur de différentes fonctions. La majeure partie des mots est appelée à rendre des notions. C'est leur fonction significative ou logique. Un certain nombre de mots ne le peuvent pas, tels que pronoms personnels, noms propres, mots-outils.

Tout en traduisant des notions les mots autonomes désignent les objets ou leurs propriétés, les faits, ce qui constitue leur fonction dénotative ou nominative. Les noms propres de personnes et d'animaux n'expriment pas de notions et ont seulement la valeur nominative. En prononçant les mots Jeanne, Paul, Mimi, Piff on ne fait que nommer certains êtres ou animaux. Les noms géographiques traduisent des notions uniques: Paris, la France, La Méditerranée, la Loire, les Alpes.

N'ayant pas de fonction nominative, les mots-outils ne traduisent
guère de notions. Ils sont appelés à exprimer les rapports grammaticaux entre les mots autonomes, c'est-à-dire les rapports entre les faits et non pas les faits eux-mêmes.

Les mots peuvent avoir une valeur neutre ou une valeur affective (connotative). La plupart des mots ont une valeur neutre: aller, faire, homme, femme, etc. Les mots à valeur affective traduisent les sentiments humains, l'attitude de l'homme envers la réalité. Ce sont, par exemple, des noms communs ou des verbes à fonction négative comme coquin, nigaud, mouchard, flic, capitulard, paniquard; filer, duper, vivoter, écrivailler, politicailler. Les interjections ne remplissent que la fonction expressive, positive ou négative: hélas, tiens, hourra, allons, bravo.
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