Лексикология методичка. Учебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса
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participes (présent et passé) substantivés sont d’un large emploi dans le français d’aujourd’hui : un étudiant, un débutant, un militant, un participant, un manifestant, un représentant, un sympathisant, un collant, un déodorant, un enseignant, un tranquillisant ; le passé, un fait, un vaincu, un blessé, un détenu, un blindé, un mobilisé, une étendue, une mariée, une fiancée, un résumé, une tranchée, un permis, un reçu, etc. 8.1.3. La substantivation des infinitifs qui était très fréquente dans l’ancien français, est d’un emploi exclusivement rare dans le français d’aujourd’hui : le dîner, le souper, le goûter, le déjeuner, le pouvoir, le devoir, le vouloir, les vivres, le savoir, le coucher du soleil, le souper, un être, le parler (local) etc. 8.1.4. On rencontre des adverbes substantivés : le trop (de confiance), le peu (de connaissance) le bien, le mal.Les mots-outils substantivés sont fréquents en français : les pourquoi, un oui, un non, des car, des si, le pour et le contre, prendre le dessus, je ne veux pas de vos mais, « avec un si, on mettrait Paris dans une bouteille » (proverbe). 8.2. L’adjectivation 8.2.1. Les adjectifs tirés d’un substantif en apposition à un autre substantif sont actuellement d’un emploi extrêmement large. Comparez : une robe citron (cerise, lilas, chocolat, gris perle, prune, rouge brique, saumon, taupe, jonquille, grenat), un ruban rose, un chapeau paille, parti frère, république sœur, problème chef, des souliers sport, des bas nylon, une littérature adulte, des sujets bateaux; etc. Les noms apposés devenus adjectifs restent habituellement invariables ( pourtant une voix amie). 8.2.2. Les participes (présents et passés) deviennent facilement adjectifs : amusant, assourdissant, éblouissant, éclatant, poignant, palpitant, puissant, perdu, charmant, obéissant, suppliant, gratifiant, traumatisant ; fini, résolu, oublié, gâté, dissipé, blessé, effilés atomisé, habité etc. Les adverbes peuvent devenir adjectifs : étage au-dessus, chambre à côté, la marche avant (arrière). 8.3. L’adverbialisation. De nos jours nombre d’adjectifs employés adverbialement sont devenus de véritables adverbes. Ce sont tout d’abord les adjectifs de couleur : se fâcher tout rouge, voir rouge ; voir noir, rêver noir, regarder noir ; rire jaune, rêver rose. Une quantité d’adjectifs qualificatifs sont devenus aussi de véritables adverbes. Ce sont les adjectifs monosyllabiques tels que (parler) haut, (parler) bas, (servir) chaud, (manger) froid, double, (voir) clair, (couper) court, (travailler) ferme, (parler) faux, (crier) fort, franc, (peser) juste, dru, (coûter) cher, (refuser) net, menu, (dire qch) sec. Leurs liens sémantiques s’élargissent de jour en jour. Les adverbes peuvent aussi être tirés de prépositions : n 'avoir rien contre ; courir après ; travailler avec. 8.4. Les interjections peuvent être obtenues de substantifs : dame ! peste !, diable!; de formes verbales à l'impératif et au subjonctif: tiens!, va ! allons !, soit ! 8.5. Les mots-outils peuvent être tirés des diverses parties du discours. Ainsi les substantifs pas, goutte, point sont devenus des négations. Les participes présents durant, pendant, concernant, touchant ont formé des prépositions, de même que les participes passés excepté, hormis. Nombre de substantifs font partie des locutions prépositionnelles et conjonctives : à cause de, faute de, histoire de, de peur que (de), de crainte que (de), grâce à. Ainsi la conversion, ou la formation morpho-syntaxique des mots est un procédé intermédiaire entre la dérivation affixale (procédé morphologique) et la composition (procédé syntaxique). Souvent les mots passaient d'une catégorie dans une autre à la suite d'une ellipse: un groupe de mots se réduisait à la suite de l'omission d'un des mots formant ce groupe ; le mot qui survivait absorbait le sens du mot disparu : fontana (adj.) aqua - « eau de source » fontana fontaine ; exclusa (adj.) aqua - « eau d'écluse » exclusa écluse ; forestis (adj.) sylva - « forêt non entourée de murs » forestis forêt ; tempus hibernum (adj.) - « période tempétueuse de l'hiver » hibernum hiver. Il y a eu des participes passés qui ont fourni des substantifs, comme par exemple, debitam (de debere - « devoir ») dette ; tortum (de torquere - « tordre ») tort ; fonditam (de defundere - « noyer, fondre ») fonte ; defensam (de defendere - « parer ») défense. Certains adverbes du latin classique deviennent des prépositions déjà dans le latin populaire, par exemple : sub - « dessous » sous ; foris - « dehors » hors. Le passage d'un mot d'une partie du discours dans une autre à la suite d'une ellipse est aussi bien fréquent de nos jours une [ville] capitale, une [voiture] automobile, un [avion] supersonique. 9. Composition. Ce procédé de formation, quoique moins productif que la dérivation affixale, occupe une place importante dans le système formatif du français d'aujourd'hui. La composition française est un phénomène linguistique délicat et complexe. Le composé français présente un tout unique au point de vue du sens, de la phonétique et de la grammaire. C’est un seul groupe rythmique, un seul terme de la proposition, un tout sémantique : arc-en-ciel (m). La majeure partie des composés français est créée par la lexicalisation des groupements syntaxiques. Seuls les composés savants sont formés à l’aide de l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux : agrochimie, électrochimie, radiotéléscopie, télécobalthérapie. Leur orthographe est très variée. On trouve un nombre assez restreint de composés s’écrivant en un seul mot : bonhomme, lexicologie. La plupart des composés français s’écrivent avec un trait d’union : beau-père (m), belle-mère (f), chauve-souris (f), cache-nez (m), tourne-disques (m), brise-glace (m), oiseau-mouche (m), bateau-phare (m). La classification morphologique des mots composés qui permet de les classer selon la partie du discours à laquelle ces composés se rapportent paraît la meilleure. 9.1. On peut classer tous les substantifs composés en plusieurs groupes suivant la nature des groupements syntaxiques lexicalisés : 9.1.1. Les composés par apposition. L’un des substantifs devient le qualificatif de l’autre et forme avec celui-ci, une unité lexicale indissoluble : chien-loup (m), café-concert (m), oiseau-mouche (m). 9.1.2. Nombre de composés sont formés à la suite de la lexicalisation des groupements «adjectif + substantif» ou «substantif + adjectif». C’est un procédé très ancien : bonhomme, belle-mère, plafond, sang- froid, coffre fort, eau forte, peaux-rouges. Un groupe à part est formé par les adjectifs substantivés suivis d’un complément : haut de forme [un chapeau], belle de nuit [une fleur]. 9.1.3. Les composés tirés du groupement «substantif + de + substantif» : eau-de-vie (f), gendarme (m), chef d’œuvre (f). 9.1.4. Les composés formés d’un adverbe ou d’une préposition (qui se fait clairement sentir) et d’un substantif : arrière-pensée (f), avant-scène (m), sans-travail (m), sous-marin (m), sous-directeur (m). 9.1.5. Les composés tirés du groupement composé à terme verbal : gratte ciel (m), brise-glace (m), essuie-glace (m), tourne-disques (m), vide-ordures (m), vides-poches (m), laissez-passer (m); 9.1.6. Les composés formés par l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux de formation savante : magnétophone, télescope, radioactivité, aérogare, hydravion etc. 9.2. On peut classer tous les adjectifs composés en quatre groupes essentiels : 9.2.1. Les adjectifs composés à la structure adjectif + adjectif de formation populaire : sourd-muet, aigre-doux, douce-amère. 9.2.2. Les adjectifs composés à la structure adjectif + participe : clairvoyant, nouveau-né, dernier-né, mort-né, clairsemé. 9.2.3. Les adjectifs composés à la structure adverbe + adjectif ou participe : bienheureux, malheureux, malpropre, malveillant, bien-veillant, maussade, bien-aimé, bienséant. 9.2.4. Les adjectifs composés à la structure adjectif + adjectif de formation savante se rapportant habituellement à la terminologie politique ou technique. Le premier adjectif se termine souvent par o : franco-prussien, anglo-américain, socioculturel, radioactif, ouest allemand, nord-américain, socialiste-radical etc. 9.3. La composition n’est pas propre aux verbes français. Les créations telles que saupoudrer, colporter, maintenir, manœuvrer, culbuter, qui comportent un substantif et un verbe sont des modèles morts. Actuellement on ne voit pas de créations nouvelles. 9.4. Parmi les adverbes composés on distingue : 9.4.1. Les adverbes composés à structure adverbe + adverbe : là-dedans, ci-dessus, ci-dessous. 9.4.2. Les adverbes composés à structure adjectif + substantif : toujours [tous les jours], longtemps, autrefois, toutefois. 9.4.3. Des participes présents devenus adverbes qui comportent un pronom ou un substantif préposé : cependant [cela pendant], maintenant [en tenant avec la main]. 9.4.4. On trouve des adverbes composés créés par la répétition du même substantif : vis-à-vis, nez à nez, tête à tête. Tels sont les principaux modèles des mots composés. La plupart d’entre eux remontent historiquement à une construction syntaxique, pourtant dans le français moderne rien ne révèle plus cette construction syntaxique devenue un archaïsme. Il est notoire qu'un grand nombre de ces formations n'ont jamais été conçues comme étant des constructions syntaxiques, étant créées spontanément sur les modèles existants : brise-glace, gratte-ciel, chasse-neige. Dans le français moderne tous ces types de composés peuvent être considérés comme étant directement formés par la simple adjonction de bases formatives différentes. 9.5. Notons un moyen particulier de composition de mots appelé télescopage. Par ce procédé on forme des mots issus de la fusion de deux mots exprimant des notions contiguës. Ainsi, sur le modèle de motel mo[tor (car)] + [hôt]el - formation anglo-américaine - on a créé en français aquatel - « hôtel flottant qui se déplace sur l'eau » de aqua [tique] et [hô]tel. Citons, entre autres, cybernation de cybern[étique] et [automa]tion, télésiège de télé[férique] et siège, altiport - « petit aérodrome qui dessert une station de montagne » de alti[tude] et port, diathèque de dia[positive] et -thèque, eurovision de euro[péen] et [télé]vision, franglais de fran[çais] et [an]glais, pantacourt de panta[lon] et court, restauroute de restau [rant] et route, universiade — « compétition sportive internationale entre équipes universitaires » de universi[té] et [olympi]ade, vertiport de verti[cal] et [air-]port - « terrain destiné à l'atterrissage et au décollage des hélicoptères et des avions à décollage court », nuisette de nuit et [chemi]sette. Ce procédé économique et baroque à la fois est utilisé, d'une part, dans la publicité et dans certaines terminologies, et de l'autre, dans le langage parlé familier où il sert à fabriquer des mots plaisants comme applaudimètre de applaudi [ssements] et -mètre, copocléphile de co [lleclionneur], de po[rte]-clé et -phile, gastronomade de gastro[nome] et nomade.Ces formations sont très en vogue à l'heure actuelle. 10.1. Abréviation. Le français parlé qui de tout temps a répugné aux mots trop longs continue à les abréger, surtout lorsque l'aspect en révèle l'origine savante. Cette tendance à l'abréviation s'est considérablement accrue depuis la fin du XIXe siècle. Elle est très productive dans le français d’aujourd’hui, surtout dans la terminologie technique et politique, dans divers jargons professionnels. On distingue deux types d’abréviation : l’abréviation par coupure des mots (les troncatures) et par juxtaposition des lettres initiales d’un groupement de mots (les sigles). Le premier type d’abrégés, l’abréviation par coupure des mots, est très répandu parmi les substantifs composés. On coupe habituellement la fin du mot, sa partie initiale étant plus significative. Ce procédé s’appelle l’abréviation par apocope. Le coupé se termine habituellement par o, parfois par a ou e : métro[politain], sana[torium], huma[nité], ciné [ma] tographe], amphi[théâtre], auto[mobile], cyclo[moteur], baro [mètre], dactylo[graphe], kilo[gramme], loco[motive], micro[phone], phono [graphe], photo[graphie], polio[myélite], stéréo[phonique], télé[vision], télé [viseur], taxi[mètre], vidéo [phonie]Moins répandues sont les coupures de groupements de mots : boul’Mich [boulevard Saint-Michel], vel d’hiv [vélodrome d’hiver]. Parfois on remplace ces syllabes retranchées par un -o final qui reprà sente un pseudo-suffixe populaire : anarcho anarchiste, apéro apéritif, camaro camarade, convalo < convalescent, mécano mécanicien métallo métallurgiste, Montparno Montparnasse, pharmaco pharmacien, populo populaire, prolo prolétaire, proprio propriétaire Parfois des mots simples ou les dérivés sont sujets à la coupure, en premier lieu dans les jargons professionnels : l’argot scolaire : prof[esseur], compo [composition], fac[ulté], bac[calauréat],récré[ation], le jargon technique : accu[mulateur], carburo[ateur] ; l’argot des casernes : gêné[ral], fortif[ication], convalo[escent], distrib[ution] ,perm[ission], colon[el] ; la vie sociale, économique, politique, culturelle, quotidienne : édito[rial], collabo[rationniste], deb[utante], imper[méàble], labo[ratoire], lino[léum], pub[licite], manif[estation], para[chutiste], philo[sophie], réac[tionnaire], frigo[rifique], hebdo[madaire], provo[cateur, -cation], rétro[grade], expo[sition] et même Saint-Ex[upéry] Les aphérèses (abréviations par coupure de la première partie du mot) sont rares : [ca]pitaine, [auto]bus, [pe]tite, [garde muni]cipal, [Amé]ricain. Signalons aussii chandail formé de marchand d'ail. Un autre type d'abrégés, les sigles, consiste en la juxtaposition des lettres initiales des composants d'un groupement de mots. Ils se divisent aussi en deux groupes: alphabétismes qui se prononcent habituellement avec leur valeur alphabétique: C. G. T. [la Confédération générale du Travail], M. R. P.[le Mouvement républicain populaire], S. N. C. F. [la Société nationale des chemins de fer], D.S.A [Défense contre avions], TGV [Train à grande vitesse], GR [sentier de) Grande randonnée], RER [Réseau Express Régional], RTF [Radiodiffusion-télévision française], P.N.B. [Produit national brut], BD [Bande dessinée], HLM [Habitation à loyer modéré], PDG [Président-directeur général], S.F. [Science-fiction], ORL [Oto-rhino-laryngologue], et acronymes qui se lisent comme de vrais mots : O. N. U. [l'organisation des Nations Unies], I.G.A.M.[Inspecteur général en mission extraordinaire], Z.U.P. [Zone à urbaniser en priorité], C.A.P.E.S. [Certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement secondaire], D.E.U.G. [Diplôme d’études universitaires générales] qui sanctionne le premier cycle de l'enseignement supérieur en France ; OVNI [Objet volant non identifié], Bénélux [Belgique, Néerlande (pays-Bas), Luxembourg»], TOM [Territoires d'Outre-Mer ], DOM [Départements d'Outre-Mer]. La classification des abréviation peut être représentée de la façon suivante : Abréviations Troncatures Sigles apocopes aphérèses alphabétismes acronymes La vitalité de certaines de ces formations se manifeste par le fait qu'elles servent de base à de nouvelles créations, par exemple : cégétiste - « membre de la C.G.T. », onusien - « membre de l'O.N.U. », zupéen, -ne - « habitant d'une ZUP», capésien - étudiant, professeur titulaire du C.A.P.E.S. 10.2. Redoublement et la déformation des mots. Tout comme l'abréviation le redoublement et la déformation mènent avant tout à l’apparition de variantes de mots déjà existants et non point à la création nouvelles unités lexicales. Les unités formées par redoublement (l’élément redoublé peut être une syllabe et même un son) reçoivent généralement des nuances mélioratives et familières. Tels sont, entre autres fifils pour « fils, pépère ou pépé pour « grand-père », mémère ou même - « grand-mère », tata, tati(e) - « tante », tonton — « oncle », nounou - « nourrice : pour « fille » on dira fifille qui peut pourtant prendre aussi une nuance ironique (la fifille à papa). Le redoublement est typique des prénoms : Mimile, Juju, Titine pour Emile, Julie, Augustine. La déformation s'effectue par des procédés divers dont la pseudo-suffixation argotique, le verlan, l'argonji. Elle peut être illustrée par boutanche - «bouteille» , fastoche - « facile », dodo - « clochard », valdingue - « valise », cuistance - « cuisine ». Dans tout ces cas il y a effectivement variantes du fait que les modifications de l'unité n'affectent pas la notion qui est le noyau de la signification, mais portent uniquement sur les valeurs connotatives. Toutefois si la modification d'un mot s'accompagne d'un changement plus radical, précisément de la notion ou de la classe grammaticale, on devra constater l'apparition d'un mot nouveau. Ainsi pour roudoudou désignant une sorte de confiserie l'influence de doux qui était à l'origine de sa formation n'est plus sentie ; burlain n'est pas un bureau, mais un employé de bureau, relou qui est une déformation de lourd a prisle sens de « ennuyeux » (cf. rem, qui étant formé par le même procédé de mère, en est une variante). 10.3. Onomatopée. Par l'onomatopée qui signifie proprement « formation de mots », on appelle à présent la création de mots qui par leur aspect phonique sont des imitations plus ou moins proches, toujours conventionnelles, des cris d'animaux ou des bruits différents, par exemple : cricri, crincrin, coucou, miaou, coquerico, ronron, glouglou, froufrou. Ce procédé de formation offre une particularité par le fait qu'il s'appuie sur une motivation naturelle ou phonique qui s'oppose à la motivation intralinguistique caractéristique de tous les autres procédés de formation. L'onomatopée est d'une productivité restreinte, ce qui s'explique en particulier par le caractère relativement réduit des sons perceptibles par l'oreille humaine. Signalons pourtant les créations récentes : bang [bãg] — « bruit produit par un avion supersonique », glop [glop] — « bruit ressemblant à un cœur qui bat », yé-yé — formé par imitation du refrain d'une chanson américaine (de «yeah... yeah », altération de yes), blabla(bla) employé familièrement pour « bavardage, verbiage sans intérêt », boum — « bruit sonore de ce qui tombe ou explose, baraboum ! imitant un bruit de chute, bim ! et bing ! qui évoquent un coup. III. EXERCICES ET DEVOIRS PRATIQUES Exercice 1. Parmi les termes ci-dessous trouvez les mots simples et les dérivés: grave, aggravation,, entrer, rentrée, passer, passage, nation, international, refaire, eau, mettre, permettre, bon, fragile, jour, mère, atterrir, invariable, regarder, antichoc, sombre, intolérable, écrire, emporter, secteur, secrétaire, rassurer, instituteur, soirée, soir, cession, cessation, procédure, procès, céder; accident. Exercice2. Trouvez les éléments communs dans les mots suivants: enseignement, enseignant, parlement, étudiant, parleur, marcheur, chasseur, marche, chasse, admiration, adoration, éducation, admirateur, éducateur, adorateur. Exercice 3. Dans les mots ci-dessous indiquez le radical et les affixes : antichar, irresponsable, paiement, rentrer, professionnellement, arrosoir, tailleur, chauffage, nationalisation, déblocage, aviation, aviateur, location, locataire. Exercice4. Faites l’analyse morphématique et dérivationnelle des mots suivants: • irréel, danseur, insupportable, attrister, invraisemblable, endettement, incontestablement, injustement, embarquement, antiaméricanisme, décentralisation, discrimination, déblocage, débrayage, désarmement, empiècement, transcontinental; • aviateur, location, abréviation, imminence, fasciste, télévision. Exercice 5. Quels sont les mots dé base des dérivés suivants? Traduisez ces dérivés: • accélération, acheteur, adaptation, allée, amusement, apprentissage, armement, arrachoir, arrangeur, bavardage, baignade, blessure, broderie, chauffeur, codification, colonisateur, conjugaison, connaissance, modélisation, signification, vérificateur; réalisable, traduisible; • chantonner, écrivailler, rêvasser, toussoter; • bijouterie, boutiquier, colonnade, feuillage, piétaille, poirier, rectorat, roseraie, soirée, vedettariat, • bouddhisme, chiraquien, gaulliste, léninisme, marxisme; • chançard, jardinet, maisonnette; • africain, chinois, égyptien, européen, français; central, chimique, cotonneux, formel, massif; • beauté, franchise, jeunesse; • tristement, savamment; • bleuâtre, grisâtre; • douzaine, millier. Exercice 6. Précisez les mots de base et la signification des suffixes dans les dérivés suivants (Attention au genre des dérivés!): blancheur, crieur, fraîcheur, froideur, hauteur, marcheur, mineur, penseur, plongeur, profondeur, rongeur, rougeur, vendeur. Exercice 7. Dans les dérivés suivants relevez les significations rendues par les mots de base et les suffixes; dites si toutes les significations sont exprimées dans tous ces mots; consultez le dictionnaire si nécessaire: acclamer acclamation, acheminer acheminement, arroser arrosage, arroser arrosoir, augmenter augmentation, modifier modificateur, normaliser normalisation, poisson poissonnier, profiter profitable, spécial spécialement, spécialiser spécialisation, triste tristesse, virtuel virtualité. Exercice 8. Observez les additions sémantiques (s’il y a lieu) dans les significations des mots suivants : • actionnaire - personne qui possède des actions dans une société; • arroseuse - véhicule destiné à l’arrosage des rues; • colonisateur- qui colonise, exploite une colonie; • dîneur - personne qui prend part à un dîner; • douanier - agent de la douane; • guerrier -personne qui fait la guerre; • guitariste - personne qui joue de la guitare; • vacancier - personne qui est en vacances dans un lieu de villégiature. Exercice 9. Faites l’analyse dérivationnelle des préfixaux suivants: amener, apporter, antiallergique, archi-faux, désaccord, illégal, immobile, irréel, médire, non-agression, prochinois, superfluide, surhumain. Exercice 10. Trouvez les mots de base des dérivés suivants; précisez la signification de ces derniers: • illisible, impossible, inattentif, incapable, invisible, irresponsable; • méconnaître, médire, méjuger, mésestimer; • non-activité, non-assistance, non-belligérance, non-combattant, non-conformiste, non-conformité, non-croyant, non-engagement, non-prolifération. Exercice 11. Trouvez les antonymes ayant le même radical que les préfixaux suivants; traduisez ces paires de mots: • accrocher, attacher, • débarrasser, déchaîner, dédommager; • emmener, emporter; • illégitime, illisible, illogique, immangeable, immoral, imparfait, impatient, impoli, imprévisible, imprudent, inacceptable, inadmissible, incompréhensible, irréalisable, irrégulier; • non-agression, non-alignement, non-conformisme, non-dissémination, non- fumeur, non-ingérence, non-paiement, non-violence, non-voyant; • proaméricain, prochinois, procommuniste, pro monarchiste, pronazi; • suralimenter, sureffectif, suréquipement, surestimer, surévaluer, surexploiter. Exercice 12. Dans les phrases suivantes précisez la signification des préfixaux en italique; trouvez leurs mots de base. • 1) Quatre paires d’yeux se braquèrent sur moi. Ceux de Bruno, gris de granit et où s’allument, quand il excite, comme des parcelles de mica me parurent insoutenables. Incapable d’aller plus loin, j’inventai, tout à trac, n’importe quoi. 2) Juger trop vite c’est méjuger. 3) - Vous m’avez souvent conseillé de me remarier. [Bazin] • 1) - Vos hommes savent se battre, mais ils ne savent pas combattre. 2) - Il est toujours dangereux de vouloir être aimé, dit Ximénès, mi-sérieux, mi-canard. 3) - Pourquoi, finit-il, dit-il à mi-voix, que les hommes confondent toujours la cause sacrée de celui qui vous voit en ce moment et celle de ses ministres indignes. [Malraux] • 1) J’avais lu, j’ignore dans quel livre, que certains troubles ne sont pas rares, à une époque déterminée de l’adolescence; j'antidatais mes souvenirs pour prouver qu’il s’agissait d’incidents très banals, limités à une période de la vie que j’avais dépassée. 2) Mais où trouver des mots qui ne fussent pas depuis longtemps faussés au point d’être devenus inutilisables ? 3) Un pas de plus me mit si près de Sophie que j’aurais pu l’embrasser sur la nuque ou poser la main sur son épaule agitée de petites secousses presque imperceptibles. [Yourcenar] Exercice 13. Faites attention à l’emploi des préfixaux en italique. • 1) Parfois il était retourné à Madagascar, parfois il avait revécu un épisode de Guy l’Eclair ou de Mandrake, ses héros préférés, parfois il avait simplement re-fait un repas ou re-vu un film plus ou moins fragmentairement 2) - Ça y est le métro remarche. [Queneau] • Ce jeune Royer-Collard, son idéal, c’est d’obéir. Ce qui le bouleverse, c’est que роuг pouvoir continuer à obéir aux mêmes chefs, il faudrait aujourd’hui ou demain leur désobéir. [Aragon] Exercice 14. Faites l’analyse dérivationnelle des mots suivants: alourdir, attrister, détrôner, édenter, empiècement, emplacement, interculturel, interdisciplinaire, souterrain, supersonique, transsibérien. Exercice 15. Dans le texte ci-dessous trouvez les formations préfixales et parasynthétiques. Ana1ysez-les. ...un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, on peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines...Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs... {M. Proust] Exercice 16. Trouvez les mots de base des verbes suivants. Précisez la signification dérivationnelle du préfixe; traduisez ces verbes: • affermir, affoler, aggraver, agrandir, embellir, engraisser, enhardir, • enivrer, enlaidir, ennoblir, enrichir ; • déboiser, débourser, déchaîner, défeuiller, défricher; • écorner, édenter, égorger. Exercice 17. Quels sont les mots de base et la partie du discours des dérivés suivants : (mur) antibruit, (phares) antibrouillard, (casque, montre) antichoc, (centre) antipoison, (dispositifs) antiradar, (cosmétique) antirides, (peinture) antirouille, (campagne) antitabac. Exercice 18. Dans les phrases ci-dessous trouvez les dérivés parasynthétiques et analysez-les. l) Des manifestations anti-guerre réunissant plusieurs centaines de personnes ont eu lieu mercredi aux États-Unis. 2) Plus de 300 Iraquiens ont été tués dans les affrontements entre troupes américaines et rebelles anti-coalition. 3) Cannes: La Palmé d’or pour lé brûlot anti-Bush de Michael Moore. 4) De nombreuses manifestations anti-Le Pen se sont déroulées dans toute la France. 5) La publicité faite au combat anti-emprunt a entraîné comme première conséquence la prise de conscience de l’américanisation du monde. 6) Jacques Chirac, chef de file des «anti-guerre», a ainsi déploré «le désordre» régnant en Irak. [Tiré des médias français] Exercice 19. Précisez le type de formation des mots composés suivants; trouvez les composés idiomatiques et non idiomatiques; traduisez-les: accroche-cœur, afro-asiatique, anglo-américain, après-demain, après-guerre, avant-garde, avant-hier, bas-relief, basse-cour, bien-être, bienvenu, brise-glace, cache-col, cache-pot, casse-cou, coupe-circuit, couvre-feu, gagne-pain, garde-corps, lèche-botte, pare-brise, passe-temps, porte-avions, portefeuille, presse-papiers, prête-nom, réveille-matin, rouge-gorge, sans-abri, sans-cœur, sans-culotte, sans- gêne, sèche-mains, souffre-douleur, tire-bouchon, tourne-disque, tournesol. Exercice 20. Formez les mots composés à l’aide des mots des groupes a) et b): • a) abattre, accrocher, briser, cacher, casser, couper, couvrir, garder, parer, porter, prêter, sécher, tailler, tirer, tourner, vider, b) avion(s), balle(s), bouchon, brise, cheveux, chocs, circuit, cœur, col, corps, cou, crayon, disque, drapeau, feu, feuille, frontière, glace, gorge, jour, linge, main(s), malade, matin, monnaie, nez, nom, ordures, robe, soleil; • a) bas, beau, bon, grand, plat, petit; b) beurre, cour, enfant, fille, fils, fond, forme, gris, homme, mère, oncle, parents, père. Exercice 21. Analysez les mots convertis ci-dessous. Quelles sont les parties du discours de leur mots de base? un allié, une capitale, un communiqué, un défilé, un déjeuner, un délégué, un démaquillant, un démenti, un député, un dîner, un enseignant, un extrait, un malade, une première, un résistant, un responsable, des si, la une. Exercice 22. Distinguez les adjectifs dans les syntagmes suivants; traduisez-les: air bonhomme, banquet monstre, bleu ciel, bleu nuit, café nature, contrat type, écolier modèle, film standard, gouvernement fantôme, jaune paille, joues roses, modèle standard, position clé, prix choc, robe café, tarte maison, tenue sport, usine pilote, vert bouteille, vert pomme, vitesse limite. Exercice 23. Combinez les verbes du groupe a) avec les adjectifs adverbialisés du groupe b); traduisez les syntagmes obtenus: a) acheter, coûter, crier, gagner, parler, payer, sentir, tenir, vendre, voler; b) bas, bon, cher, ferme, fort, gros, haut. Exercice 24. Dites quel est le substantif qui n’est pas exprimé dans les formes elliptiques suivantes: les cantonales, la capitale, une générale, un illustré, lés législatives, les non-alignés (les non-engagés), un périodique, une première, les présidentielles, un quotidien, un portable. Exercice 25. Citez les mots dont les abréviations suivantes sont formées; précisez leurs connotations (stylistique, évaluative), s’il y en a: • ado, amphi, auto, bac, cinéma, collabo, exam, expo, fana, kilo, labo, math, météo, métro, micro, moto, perm, pneu, pro, prof, pub, schizo, socio, stylo, sympa, taxi, télé, transat, vélo; • bicot, blême, boche, bus, pitaine, ricain. Exercice 26. Abrégez les mots suivants: • automobile, baccalauréat, chronomètre, cinématographe, collaborateur, diapositive, hebdomadaire, laboratoire, locomotive, métropolitain, philosophie, photographie, sanatorium, trolleybus; • américain, autobus, autocar, capitaine. Exercice 27. Analysez les mots télescopés suivants; précisez leur type de formation et les rapports entre leurs éléments: alcootest, altiport, Benelux, Boul’Mich, courriel, cybernaute, eurafricain, eurovision, foultitude, franglais, héliport, infographie, mobylette, modem, restoroute, Vel d’Hiv, informatique, progiciel. IV. QUESTIONS D’AUTOCONTRÔLE : 1. a) Quelles sont les causes de la formation des mots nouveaux ? b) Par quoi s'explique l’intensité particulière de la formation des mots nouveaux de nos jours ? c) Sur quelle base repose la créativité lexicale ? d) Quels procédés morphologiques de formation des mots pouvez-vous nommer ? e) Quels procédés phonético-morphologiques de formation des mots pouvez-vous nommer ? f) Quels procédés phonétiques de formation des mots pouvez-vous nommer ? 2. a) Quelles parties du discours sont surtout sujettes à la suffixation ? b) Nommez deux groupes de suffixes des noms abstraits. c) Quels sont les suffixes des noms d’action les plus productifs ? Quelle en est la base formative ? d) Quelles acceptions sont propres aux dérivés abstraits avec les suffixes -tion, -age et -ment ? e) Nommez d'autres suffixes moins productifs formant les noms d’action ? f) Quels sont les suffixes des noms de qualité les plus productifs ? Quelle en est la base formative ? g) Nommez deux groupes de suffixes des noms concrets. h) Quels sont les suffixes des noms de personne les plus productifs ? Nommez-en les acceptions différentes. i) Quels sont les suffixes des noms d’objets inanimés les plus productifs ? Nommez-en les acceptions différentes. k) Quels deux types de suffixes nominaux appréciatifs distingue-t-on ? Nommez les plus productifs de chacun d’eux. 3. a) Dans quel domaine lexical la suffixation adjectivale est surtout productive et féconde ? Quels sont les suffixes adjectivaux les plus productifs et quelle en est la base formative ? 4. a) Quels sont les suffixes verbaux les plus productifs et quelle en est la base formative ? Nommez les suffixes verbaux appréciatifs les plus répandus ? Quelles en sont les acceptions concrètes et la base formative ? c) Quelles sont les acceptions concrètes et la base formative des adverbes dérivés à l’aide du suffixe -ment ? 5. a) Qu’est-ce qui la préfixation la suffixation ? b) En quoi la préfixation se diffère-t-elle de la suffixation ? c) Quels sont les préfixes verbaux les plus productifs et quelles acceptions ont-ils ? 6. a) Quels sont les préfixes substantivaux les plus productifs et quelles acceptions ont-ils ? a) Nommez les préfixes adjectivaux les plus répandus et productifs et déterminez-en les acceptions principales. b) Qu’est-ce que c’est que la dérivation parasynthétique ? Citez-en les exemples. c) Qu’est-ce que c’est que la dérivation régressive ? Citez-en les exemples. d) Qu’est-ce qui rend à croire que c’est aristocrate qui est motivé par aristocratie et non inversement ? Pourquoi il faut envisager comme dérivation régressive les cas de vol voler, appui appuyer ? 8. a) Pourquoi appelle-t-on la conversion de dérivation morpho- syntaxique ? b) Quelles parties du discours sont à la base de la formation des substantifs par la voie de conversion ? Citez-en les exemples pour chacune. c) Quelles parties du discours sont à la base de la formation des adjectifs par la voie de conversion ? Citez-en les exemples pour chacune. d) Quelles parties du discours sont à la base de la formation des adverbes par la voie de conversion ? Citez-en les exemples pour chacune. e) Citez les exemples du passage des mots autonomes aux mots outils par la voie de conversion. 9. a) A quoi remonte la majorité des composés français ? b) Quel type de composés est formé à l’aide de l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux ? c) Faites la typologie des substantifs composés français. Citez les exemples pour chaque type. d) Quels types d’adjectifs composés distingue-t-on en français ? e) Faites la typologie des adverbes composés français. Citez les exemples pour chaque type. f) Qu’est-ce que c’est que le télescopage ? Quelle en est la particularité ? 10. a) Quelles sont les causes extra- et intralinguistiques de l’abréviation comme moyen de formation des mots nouveaux ? b) Quels deux types d’abréviation distingue-t-on en français ? c) Caractérisez chacun des types de troncatures en français ? d) Quelle différence de principe y a-t-il entre les alphabétismes et les acronymes ? Citez les exemples du redoublement comme moyen de formation de mots. Citez les exemples de la déformation du mot comme moyen de formation de mots nouveaux. V. OUVRAGESACONSULTER : 1. Лопатникова Н.Н., Лексикология современного французского языка (на франц. языке). – 5-е изд., испр. и доп. – М.: Высшая школа, 2006. – С. 87-119. Тархова В.А. Хрестоматия по лексикологии французского языка (на франц. языке). – Л.: Просвещение, 1972. – С. 69-82. Шаповалова А.П. Аббревиация и акронимия в лингвистике. Монография. Ростов н/Д: РГПУ, 2003. 4. Цыбова И.А. Французская лексикология (на франц. яз.). Изд. 2-е, испр. и доп. – М.: Книжный дом «ЛИБРОКОМ», 2011. С. 78-110; 183-198. VI. Промежуточный контрольно-проверочный тест к модулю № 3. Unissez les lettres aux chiffres correspondants
UNITÉ IV SUJET : EMPRUNTS. I . MATIÈRE DE PROGRAMME : Emprunt en tant que source externe de l’enrichissement du vocabulaire. Emprunts aux langues classiques. Emprunts aux langues orientales. Emprunts aux langues romanes. Emprunts aux langues germaniques . Emprunts au russe et aux langues des minorités nationales. Adaptation des vocables empruntés au vocabulaire du français. Doublets étymologiques. ___________________________________________ |