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  • 2. Emprunts aux langues classiques.

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  • 3. Emprunts aux langues orientales.

  • 4. Emprunts aux langues romanes. Le provença

  • Лексикология методичка. Учебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса


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    НазваниеУчебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса
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    Дата19.09.2022
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    II . RÉSUMÉ



    1. Emprunt en tant que source externe de l’enrichissement du vocabulaire. Outre les sources internes, telles que l'évolution sémantique et la formation des mots et de leurs équivalents, le français possède, comme toute autre langue, une source externe de l’enrichissement du vocabulaire — c'est l'emprunt aux autres idiomes. Ce phénomène linguistique est étroitement lié au développement de la société, à l'histoire du peuple. Le progrès de la science et de la technique, celui de la vie politique et de la mentalité humaine, les relations commerciales et culturelles entre les peuples contribuent largement à l'emprunt.

    Le français a réellement fait des emprunts seulement après s'être affranchi des caractères essentiels du latin, après avoir acquis les traits fondamentaux d'une langue romane particulière. C'est pourquoi il est incorrect de considérer comme emprunts proprement dits les mots d'ori­gine celtique (par ex. : bouleau, bec, tonneau, etc.) et germanique (par ex. jardin, fauteuil, gare, etc.) introduits à l'époque de la formation du français en tant que langue indépendante.

    Donc, nous appellerons « emprunts » uniquement les vocables (mots et locutions) et les éléments de mots (sémantiques ou formels) pris par le français à des langues étrangères ainsi qu'aux langues des minorités nationales (basque, breton, flamand) habitant le territoire de la France. On emprunte non seulement des mots entiers quoique ces derniers soient les plus fréquents. Les significations, les traits morphologiques et syntaxiques sont aussi empruntables. C'est ainsi que l'acception récente du verbe français réaliser « concevoir, se rendre compte » est un emprunt sémantique fait à l'anglais. Croissant (de boulanger) et lecteur (de l'Université) des emprunts sémantiques venus de l'allemand. Créature a pris à l’italien le sens de « protégé, favori ». (« C'est une créature du dictateur »). Sous l'influence de l'anglais contrôler et responsable ont reçu respectivement les sens de «dominer, maîtriser» (contrôler ses passions) et «raisonnable, sérieux» (« une attitude responsable»). Le sens de l'anglo-américain undésirable a déteint sur le français indésirable qui lui aussi désigne à présent une personne qu'on refuse d'accueillir dans un pays.

    Une façon toute particulière d'emprunter est celle d'adopter non seulement la signification, mais aussi la « forme interne » du vocable étranger. Ce type d'emprunt est appelé « calque ». En guise d'exemple on peut signaler surhomme modelé sur l'allemand Ûbermensch ; franc-maçon et bas-bleu reproduisant les formations anglaises free-mason et blue-stocking ; prêt-à-porter est aussi un calque de l'anglais ; gratte-ciel correspond l'anglo-américain sky-scraper. Les locutions marée noire, plein emploi sont calquées sur des tours anglais black tide et full employment.

    Les éléments morphologiques sont introduits dans la langue par l'intermédiaire d'une série de mots d'emprunt comportant ces éléments. Avant de devenir un suffixe français -ade faisait partie de nombreux subs­tantifs pris à d'autres langues romanes. Les suffixes -esque et -issime sont venus par le biais d'italianismes. C'est par le truchement d'une multitude d'emprunts faits au latin que le suffixe -ation a pris racine en français ; -isme y a été introduit à la suite de la pénétration de nombreux mots latins formés avec ce suffixe de provenance grecque.

    II est possible d'emprunter non seulement des éléments significatifs, mais aussi des sons ou des combinaisons de sons. Pour ce qui est du français, c'est le cas du léger « coup de glotte » introduit avec les mots d'origine germanique et rendu graphiquement par le h dit aspiré : hache, hareng, haricot, héros, hors-d'œuvre, etc. À l'heure actuelle on signale l'intrusion du son [ŋ] par l'intermédiaire des mots anglais en -ing, fait qui est déploré par beaucoup de linguistes : aujourd'hui l'articulation de ce son soulève encore des difficultés, son assimilation (si assimilation il y a !) dans l'avenir pourrait porter atteinte au système phonique du français.

    Si la langue s'oppose à l'intégration des sons étrangers, elle accueille plus facilement les nouvelles combinaisons ou positions de sons existants. Ainsi, par exemple, les combinaisons [sn], [st], [sk], [sp] impossibles au début des mots en ancien français, ne choquent plus depuis l'adoption de nombreux mots latins les comportant (cf. stérile, stimuler, statue, spectacle, spécial, spatule, scandale, scalper, scander, stade, stable, stagner, etc.). L'étude des emprunts révèle nettement le lien existant entre la langue et l'histoire du peuple qui en est le créateur.

    Chaque période du développement du français est caractérisée par le nombre et la qualité des mots empruntés, ce qui découle des conditions historiques concrètes, du caractère des relations entre le peuple français et les autres peuples. Parfois l'emprunt est dicté par la mode ou par un snobisme ridicule. Mais, en règle générale, c'est la langue d'un peuple qui, à une époque donnée, a acquis un grand prestige dans l'arène mon­diale, une influence économique et culturelle prépondérante qui devient une féconde source d'emprunt. C'est pourquoi les emprunts présentent un grand intérêt non seulement pour le linguiste, mais aussi pour l'historien, en tant que document historique et culturel.

    L'itinéraire des emprunts est parfois fort compliqué. Selon que l’emprunt à une langue s'effectue immédiatement ou par l'entremise d'une autre langue, il est direct ou indirect. Les mots exotiques du vocabulaire français sont fréquemment des emprunts indirects. Ainsi pirogue est un emprunt fait à la langue des Caraïbes par l'intermédiaire de l'espagnol ; bambou a été pris au portugais, qui à son tour l'a emprunté au malais ; albatros et véranda, d'origine portugaise, tornade de provenance espagnole ont été introduits en français par l'anglais ; barbecue - mot haïtien a pénétré dans le français par l'anglais via l'espagnol.

    Signalons à part certains mots qui, après avoir été pris au français par d'autres langues, sont revenus, méconnaissables, à leur bercail linguistique. Ce type d’emprunts s’appelle « emprunts aller-retour ». Tels sont budget emprunté directement à l'anglais et remontant à l'ancien français bougette - « petit sac » ; tennis venu de l'anglais n'est rien autre qu'une altération de la forme française « tenez », terme de jeu de paume ; humour pris aussi à l'anglais remonte au français humeur au sens de «penchant à la plaisanterie ». Un cas curieux est offert l'emprunt récent badlands fait à l'anglais qui à son tour est calqué sur le français «mauvaises terres ».

    Passons à présent en revue les sources des emprunts faits par le français en suivant autant que possible l'ordre chronologique de leur pénétration massive.
    2. Emprunts aux langues classiques. Le latin, langue mère des langues romanes, a profondément marqué la langue française. L'enrichissement du vocabulaire français par des vocables et des éléments latins date de la période de la formation de la langue française comme telle et se poursuit jusqu'à nos jours.

    On peut dire que le latin a servi de tout temps au français de source inépuisable d'enrichissement. Quant à l'influence du grec ancien, tout en étant assez considérable à partir du XIVe siècle, elle n'est guère aussi illimitée que celle du latin.

    C'est surtout au XVIe siècle, à l'époque de la Renaissance de la culture et de l'art antique, que l'influence latine et grecque s'est fait sentir. C'est avant tout pour remé­dier au manque de termes abstraits qu'on a eu recours à l'emprunt aux langues mortes. Mais c’étaient aussi les mots se rapportant aux différents domaines de la vie humaine. Ce sont des mots tels que : agriculture, avarice, assimiler, autorité, charité, concours, contrat, criminel, culpabilité, desiderata, éducation, énumération, évolution, exister, explication, fraternité, glorifier, hésiter, manifester, méditation, nature, passion, patience, persona grata, sélénium, social, structure, vérité, uranium etc. (au latin); académie,agronome, amphibie, anarchie, archipel, aristocratie, athée, bibliophile, cosmographie, économie, enthousiaste, épigramme, hygiène, hypothèse, larynx, mélodie, oligarchie, périphrase, philanthrope, politique, sympathie, symptôme etc. (au grec).

    À côté des emprunts de vocables entiers il faut mentionner un grand nombre d'emprunts d'éléments de mots, de bases formatives et d'affixes. Certains d'entre eux continuent jusqu'à nos jours à servir de moyens féconds de création de mots nouveaux. Signalons les affixes productifs empruntés : -ation lat. -ationem ; -ement lat. -amentum ; -ité  lat. -itatem ; -ible lat. -ibilis ; -ique  lat. -îcus, -îca confondu avec le grec -icos ; -al  lat. -alis ; -isme lat. -ismus < gr. -ismos ; -iste lat. -ista gr. -istes ; -is(er)  gr. -izeïn ; anti-  « contre »  gr. anti -. Pas mal de mots sont formés de bases formatives latines et grecques. Telles sont les formations latines : manuscrit (lat. manus + scriptum - « écrit à la main »), vélocipède (lat. velox - « rapide » + pes, pedis - « pied ») ; locomotive (lat. locus - « lieu» + motus - « mouvement ») ; les formations grecques : aérodrome (gr. aêr

    « air » + dromos - « course » ; mastodonte (gr. mastos - « mamelle » et odons, odontos - « dent » ; photographie (gr. photos - « lumière » + graphia - « inscription ») ; microphone (gr. mikros - « petit » + phône - « voix ». ; aérolithe (gr. aêr + lithos - « pierre ») ; les formations hybrides, gréco-latines : vélodrome (lat. velox - « rapide » + gr. dromos - « course ») ; coronographe (lat. corona + gr. graphia) - « instrument d'étude de la couronne solaire ».
    3. Emprunts aux langues orientales. Les langues orientales ont enrichi le français d'un certain nombre de vocables ayant trait tant aux mœurs des peuples d'origine qu'aux acquisitions de la culture mon­diale.

    De l'hébreu le français tient surtout des termes bibliques dont alléluia hallelou-yah - « louez l'Éternel », amen - «ainsi soit-il », cabalequabbalah, proprement « tradition », chérubin keroûbîm, plur. de keroûb - « sorte d'ange», sabbat schabbat, proprement «repos », satan Satan - nom de l'esprit du Mal dans la bible, séraphin seraphîm - « sorte d'ange ». Ces mots ont été transmis en français par le latin ecclésiastique.

    Le français a aussi adopté quelques mots persans dont la plupart lui sont venus par l'intermédiaire d'autres langues dont l'espagnol, l'italien, l'arabe. Certains d'entre eux qui reflétaient d'abord des phénomènes indigènes ont reçu par la suite un emploi étendu ; tels sont bazar bazar, caravane karwan, échec shah - « roi », taffetas taftâ, proprement « tressé, tissé », derviche dervich - « pauvre ».

    Il faut accorder une place à part à l'arabe dont l'influence remonte encore au Moyen Âge, surtout à l'époque de l'épanouissement de la culture, de la science, de la philosophie arabes lors de la domination des Islamistes dans le bassin méditerranéen et leur séjour en Espagne.

    Le français doit à l'arabe des termes médico-pharmaceutiques : alcoolal -kohl, élixir al-iksîr - «pierre philosophale», sirop charâb, proprement «boisson» ; des termes de mathématiques : zéro sifr (qui donne chiffre et zéro par deux transcriptions différentes), algèbre aldjabr ; des termes astronomiques : zénith samt, proprement « chemin » et son doublet azimut assamt - « le chemin » ; des termes de chimie : alambic al-anbîq - « vase à distiller », alchimie al-kîmiyâ - « magie noire », alcali al-qâly - « soude». Ce sont aussi des dénominations de cultures et de produits importés : orange narandj, abricot al-barqoûq, artichaut harsufa, coton qotun, loukoum rahat lokoum - « le repos de la gorge », safran za 'farân, satin zaytoûnî, proprement « de la ville de Zaitoûn », nom arabe de la ville chinoise qui porte aujourd'hui le nom Tsia-Toung où cette étoffe était fabriquée.

    Ce sont enfin des mots reflétant les réalités et les coutumes des pays arabes : harem haram, proprement « ce qui est défendu, sacré », califekhalifa, proprement « vicaire (de Mahomet) », émir amîr, caïd qâid- « chef de tribu », fellah fallâh - « cultivateur » ; c'est ici que viennent se ranger la plupart des emprunts plus récents qui ont pénétré dans la langue française après la conquête de l'Algérie dont casbah quaçaba - « citadelle d'un souverain », chéchia châchîya - « coiffure en forme de calotte », oued- « cours d'eau temporaire dans les régions arides », djinn - « esprit de l'air, génie ou démon, dans les croyances arabes ». Certaines acquisitions plus récentes se sont teintées d'une connotation familière ou populaire. Ainsi souk et nouba en plus des sens respectifs de « marché couvert » et « musique militaire, comportant des instruments indigènes » signifient dans le langage familier « grand désor­dre » et « fête, noce » (cf. faire la nouba, une nouba à tout casser) ; barda barda'a - « bagage » ; maboul mahbû l- «fou, toqué » ; toubib tabib - « médecin ».
    4. Emprunts aux langues romanes. Le provençal a donné au français quelques mots désignant des produits locaux: luzerne, muscat, nougat, velour, ou bien des mots usuels: caisse, auberge, ballade, rossignol, etc., environ quatre cents mots.

    Mais c'est avant tout l'italien qui a laissé une trace profonde dans la langue française. Il a exercé son influence à deux reprises, au XVIe et au XVIIIe siècles. Les emprunts à l'italien sont dus aux campagnes militaires (de 1494 à 1558) en Italie, de même qu'à l'influence croissante de la culture italienne.

    La pénétration et l'établissement des marchands et des bancs italiens dans les villes du midi de la France ont pour autant contribué à la propagation des italianismes.

    La guerre avec l'Italie et la prise de connaissance avec l'art militaire italien ont introduit en français des termes de guerre comme : attaque attaccare, barricade barricata, bastion bastione, bataillon battaglione, brigade brigata, canon canone ; cantine contina, cartouche cartoccio, cavalcade cavalcata, cavalerie cavalleria, cavalier cavalière, citadelle cittadella, colonel colonnello, caporal caporale, escadron squadrone, escorte scorta, fantassin fantaccino, parapet parapetto, sentinelle sentinella, soldat soldato.

    Parmi eux quelques termes de marine : boussole bossolo, escadre squadra, golfe golfo ; frégate fregata.

    La similitude de la vie à la cour royale dans les deux pays a contribué à la pénétration de mots tels que : altesse altessa, ambassade ambasciata, cortège corteggio, courtisan cortigiano, mascarade mascarata, page paggio.

    L'influence de l'art italien en France surtout dans les domaines de l'architecture, de la musique, de la peinture a aussi marqué de son empreint le vocabulaire français.

    Signalons entre autres des termes d'architecture et d'ornementation: balcon balcone, cabinet cabinetto, façade facciata, belvédère belvedere, corridor corridore ; faïence faenza, maquette macchietta, fresque fresco, mosaïque mosaïco ; des termes de musique (qui pénètrent surtout au XVIIIe siècle) : ariette arietta, arpège arpeggio, concerto, finale (m), duo, soprano, ténor, bel canto ; sérénade serenata, proprement « ciel serein », barcarolle barcarola, opéra opera, proprement « œuvre » ; des termes de peinture : aquarelle acquarella, pittoresque pittoresco, pastel pastello.

    Les relations commerciales, l'influence du système des finances ont apporté un grand nombre de termes spéciaux, dont : banque banca, banqueroute banca rotta - « banc rompu » (on brisait le comptoir du banquier qui faisait faillite), bilan bilancio, crédit crédita, faillite faillito.

    Nommons encore de la vie courante : brocoli ; macaroni, macaron ; spaghetti ; ravioli ; chipolata cipollata ; tombola.

    L'influence de l'italien sur le français a été si grande que certains mots italiens ont éliminé les vocables correspondants de souche française. Tel est le cas des mots d'origine italienne canaille, cavalerie, guirlande qui ont supplanté les anciens mots français chenaille, chevalerie, garlande.

    Récemment le français a pris à l' italien pizzeria ; scampi - « grosse crevette préparée à l'italienne » ; tortellini - « pâtes alimentaires farcies en forme de petites couronnes » ; ajoutons encore paparazzi, papamobile - « voiture blindée du pape » et l'interjection familière tchao.

    À peu près vers la même époque, c'est-à-dire aux XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles, le français a subi l'influence de l'espagnol. Les emprunts espagnols se rapportent à différents domaines de l'activité humaine. Ce sont des termes militaires : adjudant ayudante, mirador(e) mirador de mirar - « regarder », guérilla, caparaçon - « couverture de cheval » ; signalons à part camarade qui de terme militaire est devenu un mot de la langue commune ; des termes de marine : embarcation embarcacion, embargo, canot canoa ; embarcadère embarcadero ; des termes musicaux : castagnette castaneta castana - « châtaigne », boléro boléro – « danseur » ; tango; jota (danse andalouse), fandango ; des termes culinaires : chocolat chocolate ; vanille vainilla, tomate tomate, caramel caramelle, alberge alberchiga — « petit abricot moucheté de brun ». Ce sont aussi d'autres vocables différents dont les plus répandus : algarade algarada — « cris poussés par des combat­tants », jonquille junquille junco - «jonc », mantille mantilla, carapace carapacho, infant infante, hidalgo hijo de algos - (« fils de qqn ») - « noble espagnol », sieste siesta, créole criollo, cigare cigarro, canari canario, adj. - « (serin) des Canaries », cannibale canibal, pastille pastilla ; brasero de brasa - « braise ». Nommons encore les termes de tauromachie : corrida ; tore toréador ; matador ; picador ; espada ; banderille banderilla ; toril - « enceinte où l'on tient enfermés les taureaux, avant la corrida ». Parmi les emprunts les plus récents citons fiesta ; tapas « petits entrées servies à l'apéritif» ; paella — plat espagnol.

    Tout comme pour l'influence espagnole, la pénétration de mots
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