Лексикология методичка. Учебное пособие по лексикологии современного французского языка для самостоятельной работы студентов 3 курса
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4. Mécanismes de l’évolution sémantique des vocables. L'évolution sémantique présente quelques types différents. Ce sont la restriction et l'extension du sens, la métonymie, la métaphore, qui sont les procès sémantiques fondamentaux éventuellement accompagnés de modifications affectives amenant à l'amélioration ou la péjoration, à l'affaiblissement ou l'intensification du sens des mots. 4a). La restriction, l'extension et le déplacement du sens. Nous assistons à la restriction ou à l'extension du sens d'un mot lorsqu'il y a respectivement spécialisation ou généralisation de la notion exprimée. En faisant appel aux composants sémantiques on pourrait représenter la restriction de sens par la figure suivante : A Ab où A est la notion de genre, b — l'indice notionnel différentiel, la flèche symbolisant le transfert sémantique. Concrétisons ce modèle par l'exemple du verbe pondre qui à partir du sens primitif de « déposer » (A) a reçu le sens de « déposer (A) des œufs (b) » en parlant des oiseaux et des reptiles. Au cours de l'histoire une quantité de mots subissent la restrictionde sens, s'ils commencent à exprimer une notion plus restreinte. Telle est l'origine d'une foule de termes spéciaux. Prenons par exemple, la terminologie militaire. Les substantifs désignant les grades militaires tels que adjudant, lieutenant, sergent, capitaine, officier avaient à l'origine un sens considérablement plus large: adjudant 'aide, remplaçant'; lieutenant 'remplaçant tenant le lieu de qn'; sergent 'serviteur'; capitaine 'chef (de caput); officier 'employé'. Tous ces mots étaient d'un emploi courant. Puis les mots usuels adjudant, lieutenant, sergent, etc. se sont spécialisés dans la terminologie militaire. Autres exemples cas de restriction du sens. Cueillir (du lat. : colligere) signifiait au moyen âge « ramasser, rassembler » ; on pouvait cueillir des branches, des pierres, etc. ; dans le langage usuel d'aujourd'hui ce verbe ne signifie que « séparer une fleur de sa tige, un fruit de l'arbre qui l'a produit » ; de là au figuré cueillir des lauriers . Avaler (de à et val) dont le premier sens était très étendu — « descendre, faire descendre, abaisser » ne signifie aujourd'hui que « faire descendre dans le gosier ». Traire avait autrefois le même sens que le verbe tirer aujourd'hui ; on disait traire l'épée du fourreau, traire les cheveux, traire l'aiguille, etc. ; à présent on n'emploie ce verbe que dans le sens très spécial de « tirer le lait des mamelles de... » (traire les vaches, les chèvres, etc.). Labourer signifiait primitivement « travailler » en général ; on labourait non seulement la terre, mais également le bois, les métaux ou autre matière ; plus tard le sens de ce verbe s'est restreint, il ne signifie que « travailler la terre ». Finance avait jadis le sens de «ressources pécuniaires dont qndispose» et aujourd'hui, au pluriel - «ressources pécuniaires d'un État» Le sens étymologique de gorge est « un gouffre, une ouverture béante » qui s'est conservé dans l'acception « une gorge de montagne » le sens moderne le plus usuel, homonyme du précédent, est « la partie antérieure du cou, le gosier ». Viande (du lat. vivere - «vivre») signifiait encore au XVIIe siècle « n'importe quelle nourriture » ; plus tard le sens de ce mot s'est restreint et il ne désigne aujourd'hui que l'aliment par excellence - « la chair des animaux de boucherie ». Poison, ou « substance qui détruit les fonctions vitales » avait autrefois le sens général de « breuvage ». Jument avait désigné « n'importe quelle bête de somme » et à présent « femelle du cheval ». Il était un temps où l'on reliait non seulement des livres, mais au bien des bottes de foin, des tonneaux, etc. Pondre (les œufs) vient du verbe latin ponere 'poser' ; noyer de necare 'tuer' ; réussir signifiait primitivement 'aboutir' avec un résultat positif aussi bien que négatif. Ces exemples démontrent que la restriction du sens est une conséquence de la réduction de la fonction nominative du mot qui de l'expression d'une notion de genre passe à l'expression d'une notion d'espèce. L'extension du sens présente un mouvement contraire dû à ce le mot reçoit une plus grande liberté quant à sa fonction nominative : on assiste à la transformation d'une notion d'espèce en une notion de genre. La figure représentant le processus d'extension de sens sera Ab A : Gain désignait autrefois la récolte, puis le produit obtenu par cette espèce de travail. Arriver lat. arripare a signifié d'abord « atteindre la rive », ensuite — « parvenir dans n'importe quel lieu ». Panier était « une corbeille pour le pain » et aujourd'hui « une corbeille » pour toute sorte de provisions. Fruit signifiait « résultat d'un travail » (en latin), puis «produit de la floraison », et de nouveau - « résultat d'un travail ». Gamin - synonyme de « garçon » était un mot dialectal de l'Est qui désignait « un jeune aide d'artisan », Dame est passé du sens de « femme de haute naissance » au sens de « femme » tout court. Exode originairement « émigration des Hébreux hors d'Egypte » s'est élargi jusqu'à désigner toute émigration de masse. De nos jours la quarantaine peut durer une quinzaine de jours, les liens étymologiques avec le numéral quarante s'étant effacés. Le substantif cadran du latin quadrans, -antis eut longtemps le sens de 'carré'. Au XIVe siècle le sens primitif disparaît. De nos jours les cadrans des montres peuvent avoir les formes les plus diverses. Dans le français d'aujourd'hui beaucoup de termes spéciaux (géographiques, techniques, militaires, médicaux) ont élargi leur sens en passant dans la terminologie politique: climat, bloc, crise, orientation, combat, camp, partisan, combattant, lutte, etc. 4b). Métonymie. La métonymie (du grec meta - «changer» et onuma - «nom») est la dénomination d'un objet par un autre lié aupremier par un rapport de contiguïté. Donc, le lien qui est à la base de la métonymie revêt toujours un caractère réel, objectif. Le transfert métonymique peut être représenté de la façon vante : abc def => (abc) où les lettres minuscules rendent les indices notionnels et le signe => indique l'existence d'un rapport sémantique. Illustrons le modèle par l'exemple de table qui à partir du sens de « meuble formé d'une surface plane horizontale supportée par un pied, des pieds ... » a acquis par métonymie les sens de a) « nourriture servie à table » et b) personnes qui prennent un repas à table ». La figure de la métonymie témoigne que le sens dérivé suppose un rapport entre l'ensemble d'indices différentiels nouvellement surgis def — « nourriture » ou « personnes qui prennent un repas » et l'ensemble d'indices différentiels qui constituent le sens générateur abc — « table ». Ce rapport est différent : dans le cas a) il sera « ce qui se trouve sur », dans le b) — « ceux qui se trouvent autour de ». Les métonymies se laissent classer en types variés selon le caractère du rapport qui leur sert de base. La plupart sont de caractère concret. On prend la partie pour le tout et inversement, le tout pour la partie. Ce genre de métonymies est appelé aussi s y n e c d o q u e. L'homme peut être dénommé par une partie de son corps : C'est bonne tête ! Elle travaille comme petite main (ouvrière débutante). C’est un cœur d'or! Quelle mauvaise langue ! Une barbe grise (un vieillard). Une vieille moustache (un soldat). C'est ainsi qu'ont été formés les noms de famille : Lecœur, Pied, Lenez. On trouve souvent ce genre de métonymies dans les contes populaires du Moyen Âge : Barbe-Bleue, Fine-Oreille, Belle-Jambe. Parfois les noms des vêtements, des armes, des instruments de musique ou leurs parties servent à désigner l'homme : une soutane (curé, nommé d'après la soutane qu'il porte) ; les robes noires - (hommes d'église) ; un talon rouge (gentilhomme du XVIIe siècle) ; on dira : un tambour, un violon, un clairon - pour celui qui joue de l'instrument. Les cas où le tout sert à désigner la partie sont plus rares. Signalons pourtant hermine, daim, loutre, chevreau où le nom de l'animal sert à désigner la peau ou la fourrure. On prend le contenant pour le contenu et inversement : la ville était sur pied, toute la maison était en émoi où les mots ville, maison sont employés pour les habitants de la ville ou de la maison. À tout moment on se sert des mots tasse, assiette, seau, etc. pour désigner ce que les objets respectifs contiennent. Les cas où le contenant est dénommé par le contenu sont rares ; tels sont un café, un billard. On prend parfois la matière pour la chose fabriquée : le carton n'est pas seulement une pâte de papier, mais aussi une boîte pour chapeaux ou chaussures et une espèce de portefeuille à dessin ; par le mot caoutchouc on désigne non seulement la matière, mais également les objets contenant cette matière : les substantifs tels que fer, marbre, bronze désignent tout aussi bien la matière que les objets fabriqués avec ces matières. On prend parfois le producteur pour le produit. Souvent un ouvrage, une création reçoit le nom de l'auteur ou de l'inventeur. On dit un Montaigne pour un recueil des œuvres de l'écrivain, un magnifique Rembrandt, un délicieux Corot pour une toile de ces peintres. Plus rarement le nom du produit est appliqué au producteur. Pourtant on désigne un animal par le cri qu'il produit : un coucou, un cri-cri. Par certains noms de lieu on nomme des produits qui y sont fabriqués: du cognac, du tokay, du bordeaux, du cahors, du camembert, etc. Un type très fréquent de la métonymie consiste à faire passer certains termes du sens abstrait au sens concret : ameublement – « action de meubler » désigne par métonymie l'ensemble des meubles ; allée, entrée, sortie - « action d'aller, d'entrer, de sortir » et, par métonymie, « voie par où l'on va, l'on entre, etc. De même le nom d'une qualité abstraite peut s'appliquer à la chose ou à la personne possédant cette qualité : un talent, une célébrité, une curiosité, une nouveauté, des douceurs, etc. Parmi les sens nouvellement parus à la base d'une métonymie citons en guise d'exemple : dossier - «ensemble de documents concernant une personne, un projet, etc.» ; classe(s) de... - «séjour collectif de classes entières (d'écoliers, de lycéens) à la campagne, la mer, la montagne » (cf. classe de neige, classe de mer) ; chlorophylle - « air pur, campagne » ; vert - « relatif à l'agriculture, aux agriculteurs, aux problèmes à la politique agricole » (cf. révolution verte, plan vert, marche verte) ; hexagone - nom donné à la France etc. 4c). La métaphore. La métaphore (du grec metaphora qui signifie proprement « transfert ») est la dénomination d'un objet par un autre lié au premier par une association de similitude. Par métaphore on désigne un nouvel objet ou phénomène qui, contrairement à la métonymie, suppose quelque propriété ou trait commun avec l'objet ou le phénomène antérieurement désigné par le mot. C’est précisément ce trait commun qui permet d'établir un rapport de similitude entre des objets et des phénomènes différents. Pourtant ce lien de similitude qui est à la base de la métaphore est parfois subjectif, arbitraire rapprochement des objets inattendu. Ainsi, on appelle une tête de loup unebrosse ronde portée sur un long manche et servant à nettoyer les plafond quoiqu'il n'y ait pas de ressemblance évidente entre cette brosse et une tête de loup. La figure de la métaphore sera : abc dec où c est l'indice notionnel commun. La métaphore est un procédé sémantique extrêmement fécond. Tout comme la métonymie elle crée de nouveaux sens et emplois sémantiques. Les métaphores concrètes sont bien fréquentes. Ce sont souvent les noms d'objets qui servent à désigner d'autres objets de la réalité : le nez d'un navire ; le bec d'une bouilloire, d'une théière ; le col d'une bouteille ; le pied d'une colline ; la crête d'une montagne ; les dents d'un peigne, etc. Parmi ce genre de métaphores on peut nommer, particulier, les substantifs désignant des instruments de travail : mouton -«баба для забивки сваи», bras - «кронштейн». Certaines métaphores désignent l'homme par le nom d'un objet concret : C'est une scie, cette femme ! (une personne ennuyeuse) ; Quelle grande perche de fille ! (longue comme une perche) ; C'est une véritable fontaine ! (une personne qui pleure facilement) ; un drôle de zèbre - (un individu bizarre). Souvent les métaphores désignent l'homme par le nom d'un animal quelconque ; ce sont parfois des appellations injurieuses : un animal (скотина), un cochon, un âne, une oie, une pie, une vache, un gorille - « garde du corps, agent secret ». La métaphore est un moyen très usité de la création de sens et d'emplois abstraits partant de sens concrets. On dit : une lourde besogne, une profonde douleur, un reproche amer, le feu des passions, la dureté de l'âme, le printemps de la vie, être bouillant de colère, un avenir lumineux, une situation douillette, un carrousel ministériel, l'opinion publique a basculé, crever le cœur, renouer un dialogue, briller par son esprit, etc. Les métaphores de ce genre sont très nombreuses, on en crée à tout moment, souvent dans des buts expressifs. À côté de la métaphore vient se placer un procédé d'évolution sémantique basé sur la similitude de la fonction de deux objets, phénomène repose non pas sur la ressemblance des objets comme tels mais sur la similitude de la fonction qu'ils remplissent et qui permet les rapprocher. Ainsi les mots plume et fusil désignaient autrefois premier, « une plume d'oie pour écrire », le second, « le foyer » (du lat. pop. focile, de focus - « foyer, feu ») ; par la suite ces mots ont désigné des objets nouveaux associés aux premiers grâce à la communauté de leurs fonctions. Quelles sont les sources des métaphores? Les métaphores ont à leur base des comparaisons puisées dans tous les domaines de l'activité de l'homme. Chaque profession, chaque métier, chaque occupation est une source intarissable de comparaisons, donc de métaphores. Ainsi le sport a donné naissance à se cabrer, aller à toute bride, tenir le dé (de la conversation), la manquer belle (« la balle » dans le jeu de paume), faire échec à ; la chasse a donné : être à l'affût de, ameuter, appât, faire une battue, revenir bredouille ; la vie militaire a engendré : battre en retraite, faire assaut d'esprit, de politesse ; de la marine nous avons s'embarquer dans une affaire, chavirer. Les métaphores sont surtout nombreuses dans l'argot. Citons les mots d'argot désignant certaines parties du corps humain. Pour tête on dit boule, cafetière, citron, pomme, cerise ; pour visage on a hure, façade, bobine ; une tête chauve devient un caillou ; les jambes deviennent des quilles, des tuyaux ; le ventre est un buffet ou un coffre. Cette abondance s'explique par le renouvellement constant de l'argot. 5a). Amélioration et la péjoration du sens. Les processus sémantiques examinés jusqu'ici représentent des modifications d'ordre logique. Ils sont parfois accompagnés de modulations affectives qui portent sur le contenu sémantique des mots en lui ajoutant des nuances favorables ou défavorables. Ce sont surtout les cas d'« avilissement » de sens qui sont fréquents. Les causes de la dégradation du sens sont différentes. On peut noter, entre autres, l'attitude dédaigneuse que manifestent les représentants desclasses dirigeantes à l'égard de certains métiers, de certaines occupations. Le mot rustre qui signifie encore parfois « un campagnard, un paysan » est surtout pris en mauvaise part, dans le sens d'« homme grossier ». Le mot vilain bas lat. villanus qui signifie proprement « habitant de campagne » a subi le même sort. Paysan et campagnard sont aussi parfois employés avec ironie. Manant désignait autrefois « l'habitant d'une ville, d'un bourg, d'un village, un paysan » ; à présent ce mot a pris le sens d'« homme grossier ». Un épicier, « propriétaire d'une épicerie » parvient à désigner « un homme à idées étroites, à goûts vulgaires qui cherche qu'à gagner de l'argent ». Le mot soudard quidésignait autrefois « un soldat mercenaire » signifie à présent « homme brutal et grossier ». Un brigand désignait jadis « un soldat allant à pied et faisant partie d'une brigade » ; aujourd'hui il a un sens nettement négatif « un voleur ». Les moeurs dépravées des soldats ont contribué au développement des sens défavorables de ces deux derniers mots. Les noms de nations et de peuples acquièrent aussi parfois un sens péjoratif non sans l'influence des idées chauvinistes et nationalistes que nourrit la bourgeoisie réactionnaire. Ainsi Bohémien devient le synonyme de « fripon, filou » ; gaulois a parfois le sens le « scabreux, grivois ». On dit filer à l'anglaise, chercher une querelle d'allemand, parler français comme un Basque espagnol. Le mot boche (de caboche), servait à désigner primitivement un habitant de l'Alsace, « têtu et peu dégourdi » ; par la suite il a été pris en mauvaise part pour désigner un Allemand. Des mots empruntés aux langues étrangères sont souvent dégradés : hâbler (empr. de l'esp. hablar - « parler ») a le sens de « parler beaucoup en se vantant» (cf. hâblerie, hâbleur, -se) ; rosse (empr. de l'all. Ross - « coursier») signifie «mauvais cheval»; palabre (empr. de l'esp. palabra - « parole ») - « discours long et ennuyeux ». Parfois la dégradation du sens est due à ce que l'objet ou le phénomène désigné par le mot évoque des associations négatives. Ainsi, oie devient le synonyme de « personne sans intelligence » ; sale - signifie « qui blesse la pudeur » dans sales paroles et a le sens de « contraire à l'honneur » dans une sale affaire ; fange s'emploie comme synonyme de « vie de débauche », bourbier prend le sens de « embarras » et pourri celui de « grande corruption morale ». La dégradation du sens des mots est souvent causée par leur emploi euphémique. Un euphémisme est un mot ou une expression employé à dessein afin d'éviter l'évocation d'une réalité désagréable ou choquante. L’emploi euphémique d'un mot aboutit à la modification de la structure sémantique de ce dernier. Par superstition religieuse ou autre on a parfois évité de prononcer les mots désignant la mort, certaines maladies, des choses « sacrées ». C'est ainsi que le verbe mourir est remplacé par passer, trépasser, décéder, s'endormir, rendre l'âme, partir, s'en aller, disparaître, quitter le monde, quitter les siens, fermer les yeux, s'endormir du sommeil de la tombe. Aulieu d'épilepsie on dit le haut mal ou bien le mal caduc. Outre les euphémismes de superstition il y a des euphémismes de politesse ou de décence. Les euphémismes de décence sont des vocables au moyen desquels on adoucit un terme, une expression trop réaliste. Il est plus poli de dire simple, innocent, benêt que bête; inventer ou déformer la vérité sont moins choquants que mentir ; au lieu de soûl on préfère dire un peu gris, gai, gaillard, attendri, ému, n'avoir pas été complètent sage. En argot au lieu de dire voler on emploiera de préférence commettre une indélicatesse, travailler, opérer, acheter à la foire d'empoigne, ne pas avoir les mains dans les poches. Les mots peuvent subir une évolution sémantique opposée; ils peuvent améliorer leur sens, s'ennoblir. Toutefois ces cas paraissent être moins fréquents. La nuance péjorative que certains mots possédaient à l'origine s'est estompée ou s'est effacée complètement. Tel est le cas de bagnole qui s'emploie de plus en plus souvent au sens neutre d'« automobile ». Bouquin a suivi la même voie : de « livre de peu de valeur » il est parvenu à désigner n'importe quel livre. Ce sont parfois des mots dont le sens primitif est neutre et qui au cours de leur développement prennent une nuance favorable. Un cas intéressant est offert par l'évolution sémantique du mot bougre qui provient du latin Bulgarus ou autrement dit « un Bulgare ». Parmi les Bulgares on comptait un grand nombre d'hérétiques. De là le mot bougre a signification « hérétique»; du sens d'«hérétique» on en est venu au sens d'«homme débauché», et encore de «fripon, filou» ; pourtant plus tard la nuance péjorative du mot s'est affaiblie et il a commencé à se nuancer favorablement; aujourd'hui on dit C'est un bon bougre ! dans le sens d' «homme à cœur ouvert, franc et sympathique». L'adverbe bougrement exprime le degré supérieur de la manifestation d'une qualité : C 'est bougrement joli. Le mot chien a subi une évolution analogue. Au sens figuré ce mot a marqué d'une nuance défavorable. On dit encore aujourd'hui avoir une humeur de chien, il fait un temps de chien. Mais au XIXe siècle le mot chien commence à prendre une valeur positive ; et on dit familièrement avoir du chien pour « avoir du charme ». 5b). L'affaiblissement et l'intensification du sens (hyperbole et litote). L'affaiblissement du sens est une conséquence de l'emploi abusif, hyperbolique des mots ; il présente un moyen affectif de la langue. Les hyperboles sont bien fréquentes parmi les formules de politesse. On dit être ravi, être enchanté de faire la connaissance de qqn sans prendre les mots à la lettre. On exagère sans trop le remarquer lorsqu'on dit c 'est assommant, esquintant, crispant, tuant, rasant pour« c'est ennuyeux ! » ou bien il y a des siècles, il y a toute une éternité qu 'on ne vous a pas vu pour « il y a très longtemps qu'on ne vous a pas vu ». Très imagées sont aussi les hyperboles telles que aller comme le vent, marcher comme une tortue, verser un torrent de larmes. À force d'être constamment répétées les hyperboles finissent par s'user ; elles perdent leur valeur expressive et, par conséquent, leur affectivité. Nous assistons alors à l'affaiblissement de leur intensité émotionnelle, autrement dit à l'affaiblissement du sens. Ainsi le verbe blâmer avait primitivement le sens de «proférer des blasphèmes, maudire», et dans ce sens il s'employait souvent comme hyperbole ; à présent l'hyperbole n'est plus sentie et ce mot s'emploie dans le sens de « désapprouver, reprocher ». Autrefois le substantif ennui désignait « une grande souffrance », et aujourd'hui « une lassitude morale ». La gêne signifiait « torture » et gêner - « torturer ». Meurtrir avait le sens de « tuer », comme l'attestent encore meurtre et meurtrier. Par contre, lorsque nous voulons faire entendre le plus en disant le moins nous employons une litote (du gr. litotes - « petitesse ») qui signifie «diminution ». Au lieu de il est intelligent on dit il n 'est pas bête ; en parlant d'une pièce ennuyeuse on dit qu 'elle n 'est guère amusante ; pour ne pas blesser une femme d'un âge avancé on dira qu'elle n 'est plus jeune. On atténue l'idée dans Il est peu recommandable, où peu équivaut à « pas du tout ». La locution pas du tout, nettement péremptoire, peut être aussi remplacée par pas vraiment. Les litotes, qui présentent un procédé affectif opposé à l'hyperbole amènent à l'intensification du sens des mots. 6. Causes de l'évolution sémantique des vocables. L'évolution sémantique des vocables s'effectue sous l'action de facteurs divers. Ces facteurs sont d'ordre extra-linguistique et linguistique. Parmi les facteurs extra-linguistiques il faut nommer avant tout les changements survenus au sein de la société : transformations sociales, progrès culturel, scientifique et technique ; ici viendront se ranger emplois des mots dans une sphère nouvelle de l'activité humaine, emplois dus à la différenciation de la société en couches sociales, groupes professionnels, etc. Les transformations sociales, rapides ou lentes, sont des stimulants actifs de l'évolution sémantique des mots. P. ex. es mots bourgeois et bourgeoisie n'avaient point à l'origine le sens qu'ils ont aujourd'hui. À l'époque féodale le bourgeois fut l'habitant du bourg, par opposition, au vilain, l'habitant de la villa du maître et travailleur de la terre, et, d'autre part, à ce maître lui-même, le seigneur. Vers l'époque de la Révolution française le mot bourgeoisie désigne une classe sociale progressiste et avait une valeur positive. Ce mot, nomme à l'heure actuelle la même classe, acquiert souvent une nuance défavorable aux yeux des masses laborieuses. Le progrès dans l'instruction générale est attesté par le mot librairie qui désignait au Moyen Âge « une bibliothèque » et veut dire de nos jours « magasin où l'on vend des livres ». Les découvertes scientifiques et techniques se répercutent dans le système sémantique d'un grand nombre de vocables. fusée à côté des sens tels que « fil enroulé sur un fuseau », « pièce d'artifice » et autres a reçu celui d'« engin cosmique » ; antenne du sens de « vergue oblique soutenant une voile » a passé au sens de « dispositif servant l'émission et à la réception des ondes électromagnétiques » ; chaîne partant de l'idée de « continuité » a désigné dans un atelier une sorte chemin roulant (travail à la chaîne) et aussi l'ensemble des stations radiophoniques émettant le même programme (chaîne nationale). L'emploi d'un mot dans une sphère nouvelle de l'activité humaine est aussi suivi de la modification de la structure sémantique des mots. P. ex. lemot virage dont le sens général est « action de tourner, de changer de direction » a reçu plusieurs sens spécialisés comme terme de photographie, de marine, de médecine. À partir du sens général « forme, méthode » le mot mode s'emploie dans des acceptions particulières en grammaire et en musique (mode majeur, mode mineur). Dans le jargon des écoles les mots coller, piocher, sécher prennent des sens particuliers. Un mouvement contraire est aussi à signaler. Avec l'enseignement obligatoire qui a amené l'initiation d'un public toujours plus large au progrès technique et scientifique un nombre considérable de termes a reçu un emploi commun. Ainsi, cinéma, micro, enregistrer, téléphone, radio, avion, moteur, speaker, gaz, électricité, ordinateur, minitel, logiciel, puce, télex, scanner [e:r], Internet sont parmi les mots de haute fréquence. Les facteurs linguistiques sont tout aussi importants que les facteurs extralinguistiques, quoique moins étudiés. Parmi les facteurs linguistiques il faudrait distinguer ceux qui agissent au niveau de la langue-système et ceux qui appartiennent au niveau de la parole. Au niveau de la langue nommons : a) interaction des mots sémantiquement apparentés. En effet, les modifications sémantiques que subit un vocable rejaillissent généralement sur d'autres vocables unis au premier par des rapports variés. Ainsi on peut observer un mouvement sémantique parallèle dans les mots à sens proche. Dans l'ancien français les verbes songer et penser avaient des sens différents : le sens principal de penser était le même qu'aujourd'hui, alors que songer voulait dire « faire un songe, un rêve ». Au XVIe siècle songer avait acquis le sens de penser ; b) interdépendance des mots faisant partie de la même famille étymologique. L'expression perle orientale a commencé à s'employer au sens de « perle brillante », les perles orientales étant réputées pour leur éclat ; il en résulte qu'orient reçoit à son tour le sens d' « éclat » dans l'orient d'une pérle. Au XVIIe siècle le verbe songer a signifié « s'abandonner à la rêverie » sous l'influence des mots de la même famille songerie -« rêverie, chimère» (déjà au XVe siècle), songe - « rêve, rêverie » (à partir du XVIe siècle), songeur - « celui qui s'abandonne à la rêverie » (depuis le XVIe siècle). Toutefois la parenté étymologique n'implique pas obligatoirement la conformité sémantique ce qui est dû au caractère asymétrique de l'évolution de la langue. Citons en guise d'exemple charme, charmes et charmant nui recèlent l'idée de beauté, alors que charmer, charmeur, charmeresse en sont dépourvus ; c). influence des mots à sonorité similaire. Citons l'exemple de saligaud qui a pris le sens de « personne malpropre au physique et au moral » sous l'influence de sale, auquel il se rattache aujourd'hui, quoique historiquement il provienne du surnom Saligot. Au niveau de la parole on pourrait signaler l'influence réciproque des mots associés par un rapport de contiguïté. Les mots constamment agencés les uns aux autres dans l'énoncé sont sujets à la contagion sémantique. Ce phénomène est souvent accompagné de l'ellipse. C'est ainsi que sont apparus dépêche de dépêche télégraphique, ligne de ligne dépêche, bâtiment de bâtiment de mer ; dans faire la tête on sous-entend faire la tête boudeuse, dans le vin dépose - le vin dépose un résidu ; pour un Parisien le Bois de Boulogne devient le Bois. III. EXERCICES ET DEVOIRS PRATIQUES Exercice 1. Analysez la polysémie des mots en italique : • 1) - Allez, ma petite, il est temps de te reposer, venez, on se tire. - Je vais avec Rémi, dit Milène. 2) Nathalie allait exploser. 3) Ce chemin va au village. 4) «Comment allez-vous?» • 1) Il tenait un chat sur ses genoux. 2) Il tient l’incident pour clos. 3) La colère le tient. 4) Remarquez, qu’il tienne à vous garder pour lui seul. 5) Il ne tient pas debout. 6) Un tel résultat tient du miracle. 7) Ta serrure n’a pas tenu. 8) Cette nouvelle nous a tenus en alerte, en éveil. Exercice 2. Consultez un dictionnaire pour observer les différentes acceptions du verbe passer : 1) Un faucon le regarda passer sans daigner s’envoler. 2) Restée seule Milène se demanda comment elle allait passer son temps. 3) Ce mot a passé dans la langue. 4) Il passe pour un original. 5) Le candidat a passé le bachot. Exercice 3. Précisez la signification lexicale des mots en italique dans les phrases ci-dessous. • 1) Ils ont loué une maison à la campagne. 2) Cette femme savait tenir sa maison. 3) C’est un familier, un ami de la maison. 4) Vous devriez vous adresser à une maison sérieuse. • 1) Sa chambre m’a paru magnifique: un lit d’acajou massif, une armoire à trois portes, des fauteuils. 2) La Chambre des lords et la Chambre des communes sont les deux assemblées parlementaires britanniques.. 3)La Chambre de commerce représente les intérêts commerciaux et industriels d’une région auprès des pouvoirs publics. 4) Le reste, c’était du travail en chambre noire et dans la gélatine, comme la photographie. • 1) La propriété comprend plus de deux cents hectares en champs, bois et, bâtiments. 2) Quel champ d’observations et d’expériences pour un savant. 3) Il avait pris des compresses et les disposait tout autour delà jambe afin de limiter le champ opératoire. • 1) Au printemps les boutons de fleurs s’épanouissent. 2) La rougeole signale par une éruption de petits boutons. 3) Des boutons de nacre ferment le chemisier. 4) Elle aperçut une grande porte à deux battants dont elle tourna le bouton. • 1) Il sortit à tâtons et tira la porte. 2) Le métro dessert les portes de Paris. • 1) Le vase se brisa en mille pièces. 2) C’est une pièce de musée. 3) Il a acheté un appartement de deux pièces (un deux-pièces). 4) Elle a choisi maillot de bain une pièce. 5) On lui a demandé sa pièce d’identité. 6) En quinze ans Molière composa et monta plus de trente pièces. • 1) ...ils n’avaient même pas aperçu un de ces enfants bergers qui <...> semblent surgir de terre avec leur demi-douzaine de moutons ou chèvres. 2) Mais tous les deux se méfiaient encore du mouton. [Tiré auteurs français, médias et dictionnaires] Exercice 4. Ayant consulté le Dictionnaire du français contemporain précisez le type de changement de sens observé de nos jours dans les mots chaussure et soulier. Exercice 5. Précisez le type de changement de sens intervenu au cours de l’histoire du français dans les mots ci-dessous: bouche, boucher, collaborateur, imbécile, labourer, lieu, noyer, oeuvrer, pondre, succès, vilain. Exercice 6. Dans les phrases ci-dessous trouvez les métaphores et précisez leurs types : 1) Après avoir fait un tour sur elle-même elle reporta son regard sur les gens qui l’entouraient, un regard dur qui contrastait avec sa frêle silhouette, sentant un peu bête de la dévorer ainsi des yeux, il chercha vainement quelque chose à dire. 2) Le moine est un phoque des mers chaudes et de la Méditerranée. 3) C’est une affaire qui marche. 4) Les dents de scie c’est la partie saillante plus ou moins pointue d’une lame. 5) - Tu fais ta carpe, reprend Louise. 6) Aussi poisson que son frère, maintenant il m’entraîne de temps en temps à la baignade. 7) On appelle l’Hexagone la France métropolitaine par opposition aux départements d’outre-mer et aux pays anciennement colonisés. 8) Enfin l’aube pâlit aux fenêtres. Le vent était tombé. Des rayons de soleil perçaient timidement. 9) Aux fenêtres en surplomb apparaissaient des grappes de visages. 10) Le métro, ce moyen de transport éminemment parisien, s’est endormi sous terre. 11) Le bras de la grue fut alors réintroduit porteur d’une caméra vidéo téléguidée. 12) Le gouffre du temps était si grand que cette créature qui avait régné en maîtresse absolue sur la planète n’évoquait plus rien pour ses locataires actuels. 13) Bush et sa boucherie (guerre en Irak). Exercice 7.Dans les phrases suivantes relevez les cas de métonymie : 1) On va boite un pot. 2) C’était la grève du métro. 3) Voiсi un Raphaël. 4) La haute couture s’apprête à défiler. 5) La table ronde a échoué, la grève des trains continue. 6) Milène ressortit vêtue d’un blue-jean. 7) Quelle beauté! C’est vrai qu’elle a été bien jolie. 8) Cette passion qui avait frété une flotte, équipé une armée s’était consommée dans le pouvoir tyrannique et sanglant, s’achevait entre les haches, à la lueur d’une torche fumeuse. Exercice 8. Précisez ce que veulent dire les noms communs tirés de ces noms propres. Expliquez leur changement de sens: Hercule, Don Quichotte, Tartuffe, Don Juan, Gavroche, Poubelle. IV. QUESTIONS D’AUTOCONTRÔLE : 1. a) Quelles sont les sources principales de l’enrichissement du vocabulaire français ? Caractérisez-en chacune. b) Comment est appelée la science traitant de la structure sémantique des unités lexicales ? c) En quoi consiste le caractère dynamique du vocabulaire d’une langue par rapport aux autres aspects de la langue ? d) Quel est le rôle de l’évolution du sens du mot dans l’enrichissement du vocabulaire ? e) Quelles sont les conséquences de l’évolution du sens du mot ? Citez-en les exemples. 2 . a) Qu’est-ce que c’est que la polysémie des mots ? A quoi est liée la tendance des mots à la polysémie? b) Comment la polysémie et la monosémie sont-elles corrélées avec la dichotomie «langue/parole» ? с) Quelles couches du lexique se caractérisent par la tendance à la monosémie ? Quelles en sont les causes ? d) Quels sont les facteurs qui conditionnent la signification d’un mot ? 3. a) Quelle est la différence entre le sens propre et les sens dérivés d’un vocable ? b) Dans quels rapports se trouvent le sens propre le sens primitif ou étymologique ? c) Quelle est la différence entre le sens principal et les sens secondaire d’un vocable ? d) Quels sont les rapports du sens principal avec les sens propre et dérivés ? Citez-en les exemples. e) Qu’est-ce que c’est que les sens phraséologiquement liés d’un vocable ? Par quoi se distinguent-ils des sens libres ? En quoi consiste le caractère national des sens phraséologiquement liés ? g) En quoi se manifeste le sens syntaxiquement lié d’un vocable ? 4. a) Qu’est-ce qui se trouve à la base de la restriction du sens des mots ? Citez-en les exemples. b) Qu’est-ce qui se trouve à la base de l’extension du sens des mots ? Citez-en les exemples. c) Quelle est la distinction de principe entre les tropes métonymiques et métaphoriques ? d) Qu’est-ce qui se trouve à la base de la métaphore ? Donnez-en la définition exacte. e) Quelle différence y a-t-il entre une métaphore stylistique et une métaphore linguistique ? Dans quels rapports se trouvent ces deux espèces de métaphore ? f) Faites la typologie de la métaphore linguistique. g) Qu’est-ce qui se trouve à la base de la métonymie ? Donnez-en la définition exacte. h) Qu’est-ce que c’est que la synecdoque ? Faites-en la typologie. i) Quels autres types de métonymie distingue-t-on en français moderne ? 5) a) En quoi consiste le processus de la péjoration du sens des mots ? Quels en sont les causes et les types ? b) En quoi consiste le processus de l’amélioration du sens des mots ? Citez-en les exemples. c) Qu’est-ce qui se trouve à la base de l’affaiblissement du sens des mots et quelles en sont les conséquences ? Citez en les exemples. d) Qu’est-ce qui se trouve à la base de l’intensification du sens des mots et quelles en sont les conséquences ? Citez en les exemples. 6. a) Quelles sont les causes extralinguistiques qui déterminent l’évolution du sens des mots ? b) Nommez les causes intralinguistiques qui déterminent l’évolution du sens des mots ? V. OUVRAGES A CONSULTER : 1. Лопатникова Н.Н. Лексикология современного французского языка (на франц. языке). – М.: Высшая школа, 2006. – С. 53- 87. 2. Тимескова И.Н.,Тархова В.А. Лексикология современного французского языка (на франц. языке). – Л.: Просвещение, 1967. – С. 15-44. 3. Тархова В.А. Хрестоматия по лексикологии французского языка (на франц. языке). – Л.: Просвещение, 1972. – С. 17-21 ; 24-59. 4. Цыбова И.А. Французская лексикология (на франц. яз.). Изд. 2-е, испр. и доп. – М.: Книжный дом «ЛИБРОКОМ», 2011. С. 10-38; 171-173. VI. Промежуточный контрольно-проверочный тест к модулю № 2. Unissez les lettres aux chiffres correspondants
Unité III. SUJET : FORMATION DES MOTS NOUVEAUX. I . MATIÈRE DE PROGRAMME : 1. Formation des mots nouveaux comme moyen de l’enrichissement du vocabulaire français. 2. Suffixation ou dérivation par suffixes des substantifs. 3. Suffixation ou dérivation par suffixes des adjectifs. 4. Suffixation ou dérivation par suffixes des verbes et des adverbes. 5. Préfixation (généralités). Dérivation par préfixes des verbes. 6. Préfixation ou dérivation par préfixes des substantifs. 7. Préfixation ou dérivation par préfixes des adjectifs. Dérivation parasynthétique et régressive. 8. Conversion ou dérivation impropre. Passage des mots autonomes aux mots outils. 9. Composition des mots. 10. Abréviation. Redoublement et déformation des mots. Onomatopée. ___________________________________ |